Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Huitième partie: Honda CB 500 X, ma petite Africa Twin - Balade montagnarde

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20 février 2020. Journée libre aujourd'hui. Hier, montage de mes nouveaux manchons Givi ( les autres, 25 ans d'âge commençaient à faire la gueule), j'ai donc une bonne excuse pour aller rouler, d'autant qu'il fait froid ce matin et mon concessionnaire m'a dit que des manchons ne peuvent se roder que par une température inférieure à 3 degrés.... 

J'avais un très vague itinéraire en tête (vers l'Ariège) et voilà que, au moment du départ, à 8H30, je change d'avis et pars vers l'ouest. La raison? Soleil éblouissant, je préfère l'avoir dans le dos! Il ne faut pas grand chose, parfois, pour changer d'avis. Petite route sur les coteaux avec les Pyrénées sur ma gauche. Comme souvent, je démarre tranquillement en laissant la moto et le bonhomme prendre leur température idéale. Vers Orthez, je prends la direction des montagnes jusqu'à Saint Jean Pied de Port. J'augmente un peu le rythme, les poignées chauffantes en position 1. Les couleurs matinales sont superbes. Au fil de la route, je croise des troupeaux de vaches, moutons, ânes, chèvres.

Courte halte à Saint Jean Pied de Port et sympathique rencontre avec un BMWiste et son fils au guidon de la nouvelle Ténéré 700.

Puis, c'est, comme toujours, un grand moment entre Saint Jean Pied de Port et Roncesvalles, une route incroyable, déserte avec des virages de toutes sortes, un revêtement de rêve. Ma petite CB 500 X a envie que je m'occupe d'elle; je retarde mes freinages, augmente l'angle d'attaque dans les virages, ma moto réagit si bien à mes vélléités de conduite sportive, elle adore ces successions de courbes à n'en plus finir, plonge sans crainte dans les épingles les plus serrées.

Une courte ligne droite me permet de souffler un peu. Mais la route d'Ochagavia et d'Isaba est une invitation à poursuivre ce rythme enjoué. Alors allons-y, d'autant que je suis quasiment seul sur la route.

Plus tard, je reprends la direction de la France via le col de la Pierre Saint Martin. Le bicylindre pédale bien dans la montée. Rien à voir avec la superbe 1100 AFrica Twin essayée récemment, mais il assure très bien le travail quand même. L'ordinateur de bord m'indique une consommation moyenne de 3,3 litres.

Au sommet, la neige est quasi absente. Il n'y aura pas eu d'hiver cette année dans les Pyrénées....

Dans la descente, plus besoin de puissance. Le super châssis de la moto fait merveille et j'ai ce sentiment de pouvoir réagir à tout imprévu à son guidon, C'est vraiment très reposant de se sentir maître de la situation. J'use et abuse du frein arrière dans les épingles qui m'aide à bien refermer les virages et rester à la corde. Cette petite moto est un régal sur les routes sinueuses. D'aileurs, à Arette, je décide de tourner à droite vers Issor pour prolonger le plaisir. Arrivé sur la nationale, je décide de remonter une peu vers le sud pour rejoindre la route qui mène au col de Marie Blanque; j'ai envie de jouer les prolongations.... J'ai tous les sens en éveil, ce qui me permet de réagir aux trajectoires parfois fantaisistes de certains conducteurs. Dans la descente du col, je suis pendant un moment un cycliste rapide et "propre" ( jusqu'à 80 km/h!) puis lui fais le freinage avant une épingle. Il me faut être incisif dans ma manoeuvre car ça descend fichtrement vite, un vélo, quand le revêtement est bon.

Je n'ai plus qu'à me laisser glisser jusqu'à Pau mais, à Rébénacq, je ne résiste pas à l'appel de cette route étroite qui grimpe jusqu'à Bosadarros. Je flâne un instant, m'imprégnant du paysage.

Pau. Fin de la balade après 7 heures et 350 kilomètres de route. Du plaisir et encore du plaisir aujourd'hui. Le bonheur à moto, c'est si simple quand on habite dans ma région.