Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Il y avait eu la traversée mouvementée dans une mer remuante ; ensuite les formalités sans fin à la douane de Nador.

Puis l’attente interminable devant le guichet en bois derrière lequel « s’affairait » l’homme en uniforme. De temps en temps, ce dernier, imperméable à l’effervescence, à l’énervement plutôt qui régnait devant lui, fermait la petite fenêtre à hauteur de ses yeux, sans fournir d’explication.

Le réveil, insistant, le tira d’un trop court sommeil. Mais, c’est avec joie qu’il se retira des draps douillets à 2 heures du matin.

Avec précaution, pour ne pas réveiller ses parents, il descendit l’escalier de bois qui grinça doucement sous ses pas feutrés.

Il aperçut sa moto, au fond du garage, qui semblait l’attendre, les sacoches en skaï déformées par le chargement.

Honda 125 CG  Salzbourg

Jeudi 8 janvier 2009,vingt trois heures.

Température extérieure: moins cinq degrés.

La moto m’attend sagement sur sa béquille.

Elle faisait partie de ces journées qui minent le moral. Celles où la pluie semble être là depuis et pour toujours. Celles où la lumière reste allumée dans les maisons pour lutter contre une nuit qui ne dit pas son nom.

 

Il sortait de son sommeil. Il n’ouvrit pas les yeux, juste les oreilles. Le village se réveillait et les bruits du petit matin lui parvenaient, étouffés par le mur d’enceinte.