Ce que je ne réalisais alors pas, c’est que cette moto de course annonçait la sortie prochaine d’un modèle à l’orientation désert affirmée.
C’est ainsi que, peu après la présentation de la Transalp, Honda mit sur le marché l’Africa Twin.
Ah ! Déjà, ce nom ! Il promettait des voyages sur ce continent que j’avais déjà parcouru avec grand plaisir. Et cette esthétique, elle annonçait la couleur. Cette moto semblait ne vouloir se nourrir que de pistes sablonneuses, de fesh-fesh, de tôle ondulée.
Lors de la présentation par Moto Journal de cette moto, je notais malgré tout qu’elle était à peine plus puissante qu’une Transalp et plus lourde, mais elle faisait rêver, cette moto. D’ailleurs, dans la prise de contact de la moto par Moto Journal (le 17 mars 1988), étaient jointes des photos prises par Honda en Tunisie avec Marc Morales au guidon, histoire d’entretenir le lien avec les prototypes qui avaient dominé les Paris-Dakar ces dernières années.
Les coloris étaient proches, le sabot de protection superbe, le réservoir paraissait énorme, les débattements de suspensions avaient été revus à la hausse par rapport à la Transalp. En fait, le moindre détail montrait que cette moto avait été pensée pour les voyages lointains, de préférence sur piste.
J’avais alors encore en souvenir les merveilleux moments passés dans le désert algérien et je voulais y retourner. Cette moto me paraissait tellement adaptée pour un tel voyage, même si elle dépassait mon budget. Mais qu’il est doux de rêver !
En outre, elle ressemblait terriblement aux Honda du dernier Paris-Dakar!