Quant à la nouvelle, elle eut à peine le temps de s’habituer à moi avant de se voir lestée d’un chargement de voyageuse ; avec le jerrican et le pneu de rechange, elle comprit vite que c’était du sérieux qui s’annonçait !
Après une douce entrée en matière en Tunisie, les étendues désertiques de la Libye annoncèrent la couleur, surtout lorsque le vent de sable s’invita !
Stoïque, elle encaissa les fortes chaleurs, le hors piste dans le sable du désert du Fayoum, la circulation de dingue en Egypte …. et même ma petite déprime de quelques jours aux abords du désert blanc !
21 000 kilomètres en 14 semaines, et, à peine rentrée en France, elle parcourut chaque jour les 80 kilomètres quotidiens après un simple lavage et une vidange.
J’avais trouvé MA moto idéale. Elle s’avéra encore plus solide que la précédente avec un arbre de sortie de boîte différent et plus costaud qui ne broncha pas, un disque de frein apparemment renforcé puisqu’il dura la vie de la moto, des boîtiers électroniques enfin fiables et une chaîne de distribution beaucoup plus endurante puisqu’il ne fallut la remplacer, par précaution, qu’à 125 000 kilomètres.
La lecture de la Revue moto technique était d’ailleurs intéressante car elle faisait la liste des changements opérés entre deux millésimes de cette moto ; en fait, sous une apparence identique, de nombreuses pièces avaient été modifiées … pour mon plus grand bonheur de voyageur adepte d’une fiabilité hors pair !