Elle le prouva rapidement avec une virée en duo dans le sud marocain la même année. Il était initialement prévu d’aller en Algérie, mais les évènements dramatiques que vivait ce pays à l’époque m’avaient fait renoncer à visiter une cinquième fois ce beau pays.
Seul le retour me réserva une mauvaise surprise avec un boîtier électronique qui déclara forfait. C’était un défaut connu sur les premières Transalp et ma monture ne faisait pas exception à la règle. Heureusement, j’avais été prévoyant en emmenant un boîtier de rechange et, un quart d’heure plus tard, le V-twin ronronnait comme un matou satisfait.
6000 kilomètres en quinze jours, avec un moteur imperturbable, une consommation modérée, une boîte de vitesses douce comme la peau d’un bébé, un grand confort pour le pilote et sa passagère.
Je commençais à beaucoup l’aimer, cette moto.
Quelques mois après, nous allâmes voir le lac de Constance et les longues étapes autoroutières à 140 km/h furent une formalité pour ce couteau suisse de la moto, à l’aise dans toutes les conditions.
Toutefois, à chaque graissage ou tension de chaîne, je regrettais le cardan de mes deux précédentes motos, car tout motard sait très bien que « quand il y a de la chaîne, il n’y a pas de plaisir ! ».
Ma fidèle Transalp atteignit rapidement un kilométrage conséquent et l’amortisseur, à 70 000 kms, montra ses limites . J’optai alors pour un amortisseur Fournales, dont la singularité était de fonctionner sans ressort, ce dernier étant remplacé par de l’air. De confortable, la moto devint un véritable pullman qui effaçait les obstacles.