Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Quatrième partie:1993-2007 (2014-....), le bonheur motocycliste ou quatorze années (et plus....) au guidon de mes trois (quatre... cinq) Honda Transalp - 7 jours de plaisir

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 Vendredi 3 avril 2015. En démarrant ma Transalp, j’ai le sourire. Car je sais que, enfin, le soleil va m’accompagner tout au long de la semaine. Je ne pars pas pour des vacances, mais j’ai décidé qu’il serait plus agréable de chevaucher ma moto que de m’assoupir sur un fauteuil de la SNCF pour me rendre à mes trois jours de formation à Nantes.

 

Et, comme je n’aime pas les parcours trop directs, j’ai décidé de faire un petit détour par Nîmes, histoire d’assister à la deuxième épreuve des Promosport sur le circuit de Lédenon.

 

Je m’élance donc, de bon matin, avec les Pyrénées éclairées par le soleil. La route est peu fréquentée et, comme d’habitude, je prends mon temps pour hausser le rythme. Je n’aime pas contraindre mon corps et mon esprit en leur imposant dès les premiers kilomètres des efforts contre-nature. Je sais que, invariablement, je vais me sentir de mieux en mieux ; le plaisir de rouler va générer un bien être propice à une conduite plus enlevée. 

 

 

Et c ‘est ce qui m’arrive encore aujourd’hui ; une sorte de plénitude qui m’envahit peu à peu, qui me donne le sentiment de totalement maîtriser mon étape. Les virages sont mes amis, les voitures et camions plus lents l’occasion d’effectuer de beaux dépassements, les villes et villages un ralentissement apprécié, avec un regard sur la vie qui s’y écoule.

 

Mon moteur dévient mon complice ; je le comprends, j’anticipe ses désirs par un doux rétrogradage opportun, je l’écoute ronronner sous le réservoir, j’apprécie son onctuosité.

 

Sept heures plus tard, j’aborde la pente raide qui mène au circuit. Pendant deux jours, je vais m’imprégner de l’atmosphère si prenante de la compétition moto et assister, avec beaucoup d’émotion, au premier podium de "mon" pilote. 

Dimanche, 16 heures. Il faut reprendre la route. Aujourd’hui, il y a 450 kilomètres au programme jusqu’à un petit hameau de Dordogne. Le soleil déclinant habille de sa douce luminosité les beaux paysages de l’Aveyron et du Lot. Je suis en harmonie totale avec ma Transalp, rien ne peut interrompre ce sentiment de plénitude.

 

 

Trente kilomètres avant l’arrivée, la route se transforme ; elle devient tourmentée, sinueuse, semble vouloir se faufiler au milieu des bois de Dordogne. Les suspensions de ma moto effacent les inégalités du revêtement. Le soleil a depuis longtemps tiré sa révérence et la nuit qui s’installe ajoute un peu de mystère à ce dernier tronçon de route.

 

 

Lundi, 13 heures. Je commence mon étape du jour par un petit détour sur les routes corréziennes.

 

 

 

  Le soleil répond présent mais ne parvient pas à faire fuir le froid. Bien couvert, je profite de la beauté des paysages traversés. Les virages, malheureusement, se font de plus en plus rares en traversant la Vienne, les Deux-Sèvres et le Maine et Loire. Je réalise la chance de vivre dans ma région où les routes sont une invitation permanente à rouler en moto.

 

J’arrive à Nantes alors que le soleil disparait à l’horizon. 520 kilomètres de plus.

 

 

Trois jours plus tard, je sors de ma formation et rejoint la Corrèze par un itinéraire moins monotone.

 

Cinq  heures plus tard, le village d’Uzerche m’accueille. Je suis un peu fatigué, bien sûr, mais modérément. Cette moto est vraiment reposante. Le soir, je jette un coup d’œil à ma chaîne. Un motard, rencontré à Lédenon l’avait trouvée très propre comparée à la sienne. Je ne regrette pas l’achat de mon graisseur de chaîne ; moins de 30 euros et une corvée de graissage terminée. Il me suffit, d’actionner le robinet, au moment du départ et de le fermer à l’arrivée. Ma chaîne est maintenant toujours légèrement huilée et semble apprécier ce traitement vu qu’elle n’a pas eu besoin d’être retendue depuis 14 000 kilomètres.

 

 

Une petite visite chez mon oncle, le lendemain et j’emprunte mon itinéraire favori pour rejoindre Pau. D’abord, la N20 jusqu’à Cahors, maintenant désertée. Une alternance de belles courbes, de dénivelés qui donnent de la joie au motard. Puis, la route jusqu’à Moissac où il est impossible de s’ennuyer. Enfin, Auch, Vic en Bigorre et la départementale qui rejoint Morlàas où je me suis un peu lâché.

 

J’arrive à la maison, heureux. La France est belle, variée. Les itinéraires intéressants ne manquent pas ; il suffit de déployer sa carte et de faire son parcours, loin des trop grands axes, rapides, certes, mais ô combien monotones.

 

 

Et parcourir ces routes au guidon d’une Transalp est réjouissant, tant cette moto est facile à mener et prévenante pour son pilote.

 

2400 kilomètres avec du bonheur plein la tête.