Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Voyage dans le temps: le petit mono au Maroc - Le départ

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Samedi 10 novembre 2018. Je suis debout à 6 heures, mais la tête ne répond pas. Une sorte de sourde angoisse qui me pèse et mon dos qui donne des signes avant-coureur d'un lumbago. Bref, ce n'est pas la forme olympique. La matinée s'écoule à m'occuper des derniers préparatifs, mais je n'arrive pas à me projeter.

13 heures. Dédette et Jean-Roland arrivent avec le Partner. Nous sortons la Yamaha SR 125 qui va accompagner le petit mono dans ce voyage rempli d'incertitudes. On finalise les chargements.

15 heures. Il est temps de partir. Manon verse quelques larmes en voyant partir son papa. Vite, il faut y aller, sortir de Pau.

 

Enfin, la route. Je tente de trouver une position de conduite pas trop pénible pour mon dos ( pas facile dans cet espace plus que réduit!). Jean-Roland me double de temps en temps; c'est clair, son moteur marche mieux que le mien.

Traversée de Tarbes. On passe devant Top Moto mais on ne s'arrête pas. On voudrait arriver avant la nuit à Ainsa.

Premier petit souci (y en aura-t-il d'autres?), mon clignotant gauche ne fonctionne qu'une fois sur deux. Vous allez me dire que c'est ce que l'on demande à un tel équipement. Oui, d'accord, mais j'aimerais que l'on sache quand je vais dépasser un véhicule même si cela risque de ne pas arriver souvent! 

Je commence à me lâcher dans la rampe de Piétat mais, dix kilomètres plus loin, le moteur s'arrête brutalement. Glups! C'est l'anti-parasite de la bougie qui a sauté en marche. Bricolage de fortune avec mon scotch américain et demi-tour jusqu'à chez mon concessionnaire. J'ai compris, petit mono, tu voulais juste faire une halte chez Top Moto.

C'est reparti avec un anti-parasite tout neuf.

A Capvern, on se dirige vers les montagnes. Alors que le soleil décline, j'entrevois sur ma droite les Baronnies si chères à mon cœur. Nous rentrons dans Saint Lary alors que la nuit est tombée. Les nuages sont menaçants sur les sommets mais nous avons vraiment envie de dormir de l'autre côté des Pyrénées ce soir. On attaque la montée. Le petit mono est à la peine dans les épingles et mon phare de VTT fait le maximum pour m'aider à trouver mon chemin. C'est parfois un peu hésitant au niveau des trajectoires!

A quelques kilomètres du sommet, une petite pluie s'invite, puis le vent. Le tunnel de Bielsa permet de récupérer un peu mais, à la sortie, c'est la neige sur les bas-côtés qui nous accueille en compagnie du brouillard. Quant à la pluie, elle est devenue bien plus consistante. Nous effectuons les 40 kilomètres au radar et arrivons un brin défaits à Ainsa. On finit par trouver une chambre. Commentaire on ne peut plus juste de mon compagnon de route: "Nous sommes rentrés tout de suite dans le vif du sujet!".

J'ai pu constater que mon embrayage n'était peut-être pas au mieux de sa forme. Je vais devoir m'employer à prouver que ma réputation de douceur envers la mécanique n'est pas usurpée si je veux arriver au terme de mon voyage. J'ai tellement envie de fouler de nouveau le sol marocain avec ma petite moto.  

 

Dimanche matin. Je me réveille après une nuit de sommeil profond. Les effets bénéfiques du monocylindre culbuté, je suppose.... Nous avons droit à un petit déjeuner solide. Pour ma part, deux oeufs sur le plat, du jambon, une omelette aux pommes de terre, du thé en veux tu en voilà, des kiwis, deux croissants et du jus d'orange. Par souci de modération, je n'ai pas pris de yaourt au dessert!

Nous quittons Ainsa.

 

Les courbes se succèdent, le petit mono respire bien, moi aussi. Premier plein; je ne fais pas le poids comparé à la Yamaha de Jean-Roland. 3,16 litres aux 100 contre 2,4 litres. Ces jeunes motos ( 19 ans, à peine sortie de la majorité) n'ont aucun respect pour les ancêtres!