Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Gilera 125 CX

Quand l’idée m’est venue de créer cette petite rubrique « motos d’exception », je ne pensais pas écrire ces quelques lignes sur une 125 cm3 ; Cette cylindrée n’est , à priori, pas source de rêve, sauf pour le jeune de quatorze ans, et il ne  me venait pas à l’idée d’y accoler le terme d’exceptionnel .



Sauf, peut-être, en ce qui concerne la Honda 125 CG, moto hors normes par ce qu’elle m’a fait vivre sur les routes et les pistes et parce que, à l’image de certaines voitures telles que la Coccinelle, la 2CV ou la R 4, elle a permis à des dizaines de millions de personnes à travers le monde, souvent désargentées, de rouler, tout simplement, comme j’ai pu m’en rendre compte lors de mes voyages.

Ou, toujours chez le même constructeur, la 125 de Grand  Prix, dont certains parlent avec des trémolos dans la voix, tant elle les a fait vibrer avec ses cinq cylindres et ses montées en régime d’un autre monde. Mais, à cette époque, je m’intéressais plus aux billes et aux osselets !

Or, en feuilletant mes vieux Moto Journal, j’ai retrouvé l’essai d’une moto qui, je me souviens, m’avait interpelé à l’époque, par son avant-gardisme.

Esthétique étonnante, train avant « révolutionnaire », elle semblait défricher une voie nouvelle  et j’ai pu penser, à ce moment là, que, bientôt, certaines motos pourraient lui ressembler dans leur conception.

Vingt ans plus tard, je réalise que des changements trop radicaux sont difficiles à mettre en œuvre. Cela bouleverse les habitudes du motard, nécessite de revoir l’appareil de production chez les constructeurs, comporte une part de risque non négligeable. C’est peut-être la raison pour laquelle Honda, après avoir racheté les brevets de la ELF ; moto qui a marqué son temps en compétition, n’en a rien fait, sur le plan de la production s’entend.

C’est pour cela que ce sont les petits constructeurs qui osent se lancer dans l’aventure car cela peut leur apporter une notoriété immédiate au niveau des médias toujours prêts à s’enflammer pour des nouveautés.

Ainsi, Gilera présentait, en 1991, cette CX 125 et la réflexion qui m’était venue après avoir lu l’essai de cette moto était : « Mais pourquoi ne l’ont –ils pas produites avec un bon moteur de 500 cm3 au moins au lieu d’installer dans cet écrin un petit deux temps qui fume ? ». Il faut dire que j’ai toujours été un adepte du quatre temps !

En même temps, je pensais à l’adolescent qui, grâce à  des parents riches et généreux ( 30 500 francs, soit 4650 euros en 1991 !) pouvait avoir la chance de prendre les commandes d’une moto d’exception.

A priori, les jeunes ne devaient pas penser comme moi, car cette moto a disparu très rapidement de la circulation ! Et les projets annoncés par  Fédérico Martini, ex-ingénieur en chef de Bimota, et concepteur de la CX 125 ( « nous allons continuer à travailler le concept, de la CX quoiqu’il arrive »), n’ont jamais vu le jour.

 

 Gilera 125 CX  Moto Journal 14 février 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 14 février 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 14 février 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 14 février 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 14 février 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 14 février 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 14 février 1991

 

 Gilera 125 CX  Moto Journal 6 juin 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 6 juin 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 6 juin 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 6 juin 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 6 juin 1991

 Gilera 125 CX  Moto Journal 6 juin 1991