Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Les 400 cm3 en vadrouille

 Ce fut bien plus qu'un essai, ce comparatif des 400 cm3 du marché.



 

Cinq jours d'une grande balade, 2000 kilomètres parcourus dans des conditions très hivernales sur des routes qui tournent. En parcourant cet article, j'avais eu l'impression de lire le récit d'une virée entre copains. A travers les témoignages, je sentais qu'ils et elles s'étaient vraiment fait plaisir. C'est ce que j'aimais chez Moto journal, cette ambiance bon enfant, cette envie régulière de réaliser des essais qui sortaient de l'ordinaire. C'était vivant, chaleureux, irrévérencieux parfois.

Cette fois, le comparatif avait été cruel pour certaines motos. La pauvre Moto Guzzi V35 en avait pris pour son grade! " la Guzzi est intelligente dans sa conception, mais c'est un ratage..... le moteur n'a rien dans la sac, la boîte est imprécise, le confort est monstrueux, ça vibre, ça s'époumone, ça crachote, on a l'impression d'une vieille tuberculeuse décharnée" .

Quant à la BMW, elle n'était pas à la fête, non plus " il est creux, d'un creux qu'on croyait n'exister qu'en automobile; à un moment, on sent que ça vient, oui, c'est là, les chevaux, on regarde le compte-tours,  il est à 7000, misère, il faut vite passer une vitesse; trois secondes de manoeuvre, trois cents mètres de tortillages divers dans le cadre et le bras oscillant et on se retrouve 1500 tours plus bas dans le calme plat avec tout à refaire"

 Ils ne prenaient pas de gants, les essayeurs, à l'époque!

L'avantage de ce grand comparatif, c'est que l'on parlait de motos rares. La Honda Matic, par exemple, qui n'avait pas vraiment convaincu, c'est le moins que l'on puisse dire..." Je la vois bien au cirque Pinder pour les numéros d'équilibre ou comme moto sandwich dans les quinzaines commerciales" (!)

 Au delà des impressions objectives sur les qualités et défauts des motos, j'avais retenu de cet essai les photos d'un pique nique, d'une pause au col de la Plantade verglacé, avec la moitié des essayeurs ayant chuté, la description de l'arrivée dans un village après avoir affronté une tempête de neige, la soupe chaude servie dans le seul hôtel ouvert. Je lisais une aventure humaine plus qu'un essai, j'aimais cette douce folie qui semblait régner dans l'équipe.

Le rédacteur de l'article avait réussi à me transmettre un peu du bonheur ressenti au cours de ces cinq jours de roulage et creusait le sillon que j'allais emprunter, un an plus tard, au guidon de ma première moto, avec l'envie de vivre des moments aussi intenses.

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

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Moto Journal 22 mars 1979

 

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Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979

 

Moto Journal 22 mars 1979