Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

BMW R 65: la rigueur germanique se miniaturise

 1978: BMW présentait deux nouveaux modèles, de moyenne cylindrée, destinés à élargir son offre.

 

Sur une même base, la marque allemande proposait deux motos de 450 et 650 cm3.

Simple cyclomotoriste, mais déjà passionné par le monde de la moto que je m'apprêtais à côtoyer, ces BMW plus accessibles m'avaient intéressé.

Et je m'étais précipité sur l'essai complet concocté par Moto Journal qui, après avoir comparé la 450 à ses rivales, s'attaquait à la 650 dont j'attendais un peu plus d'énergie. Car la petite soeur avait été rudement notée par les journalistes dans le comparatif des 400 cm3.

Je me souviens de ma grande déception du moment car, même avec une cylindrée supérieure, la BMW était loin d'avoir des performances suffisantes. L'essayeur indiquait qu'en duo, " bien chargée,la 65 disparait complètement, à se demander si c'est une 650 ou une 350 ! Allez, j'ose,. Là, oui, elle n'a rien dans le sac. Un veau de la plus belle espèce; elle est en presque dangereuse vu son manque d'accélération."

Insulte suprême pour une moto, elle était comparée à une banale voiture: " Une bonne 504 ne se contentera pas de vous accrocher, c'est vous à la longue qui la gênerez" .

Quelle déception; moi qui avait été admiratif devant le sérieux de sa conception, sa finition, son beau tableau de bord, son phare puissant, ses amortisseurs réglables avec un levier incorporé, son réservoir de grande capacité, son cardan, son freinage sérieux, voilà que j'apprenais que cette moto était un poumon et, qu'en plus, elle avait perdu le point fort de la marque, le confort avec des suspensions raides. 

Alors que j'en étais encore à la recherche de ma future voie motocycliste, je dois reconnaitre que j'étais réceptif à ces longs essais qui, peu à peu, forgeaient mon opinion. 

Car, au delà de l'essai routier, le lecteur avait droit à un descriptif mécanique complet qui permettait de rentrer dans les entrailles du moteur. Là, la couleur était annoncée, ce moteur était déjà en retard techniquement. Le journaliste indiquait que les petites interventions y étaient faciles, mais que pour les travaux plus importants, c'était une autre paire de manches. S'ensuivait le détail sur la complexité des opérations mécaniques et sur l'importance de l'outillage nécessaire.

La rusticité des culasses et de l'embiellage était mise en avant. Didier Ganneau n'avait pas été tendre avec BMW.

Avec le recul, il était intéressant pour le lecteur d'avoir un avis sur la conception de la moto, qui était passée au crible. Cela permettait d'avoir une opinion tranchée sur le modèle convoitée et, bien que piètre mécano, j'aimais me plonger dans la partie technique autrefois abordée sérieusement. 

Quel plaisir de pouvoir regarder dans le détail ce magnifique éclaté du flat twin avec ces petites flèches pour indiquer le mouvement et même ces gouttes d'huile pour décrire la lubrification!

 

Si j'avais achevé la lecture de cet essai déçu par les performances de la moto, je dois quand même ajouter que, un an plus tard, je me satisfaisais pleinement des 11 chevaux et 0,94 kg/m de ma Honda 125 CG.... 

 

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979

 

Moto Journal 10 mai 1979