Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

A la rencontre de la Honda Transalp 750: en route pour le salon EICMA de Milan - Entrée en Italie

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Après une nuit réparatrice chez mon frère, je rejoins Nice. Impression mitigée de cette région en bord de mer. La beauté du lieu est gâchée par cette concentration humaine et ces constructions à foison. J'ai d'ailleurs droit à un embouteillage matinal et c'est avec un certain soulagement que je rejoins, enfin, la moyenne corniche à la sortie de Nice. Le point de vue sur la mer méditerranée est superbe mais je déchante vite devant la multitude de villages à traverser alors que je suis rentré en Italie.

 

 

 

 

J'arrive à Impéria alors que je commence à ressentir une certaine fatigue nerveuse après ces quelques heures entrecoupées de forts ralentissements, de traversées de villes au pas. J'ai besoin d'espace. Cela tombe bien, c'est ce que m'offre la route se dirigeant vers le nord. D'abord, la traversée de tunnels, l'Italie s'étant faite la spécialiste de la construction des ces ouvrages, puis je prends de l'altitude alors que les virages se multiplient pour mon plus grand plaisir.

 

Je rejoins Ceva. J'ai repéré un itinéraire sur la carte qui m'a semblé bien sympathique, souligné de vert sur ma carte Michelin. Et c'est le cas. Pendant plus de 50 kilomètres, je passe en revue toutes les catégories de virages possibles et ceux qui ont construit cet axe routier semblent avoir eu comme leitmotiv d'éviter à tout prix la ligne droite. Le relief est omniprésent et les villages bâtis sur les hauteurs apportent une touche colorée au paysage. Circulation quasi nulle; je me lâche et enchaîne avec délectation les prises d'angle. Ma moto excelle dans ce domaine et, après 92 000 kilomètres, nous commençons à former une belle équipe tous les deux. Je continue à louer mes pneus Michelin Anakee Adventure accrocheurs et si faciles à poser sur les flancs. Cela participe à apporter du confort quand on enchaîne les longues étapes sinueuses. Je n'ai pas besoin de forcer, mon regard se pose et la moto suit la trajectoire naturellement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De temps en temps, il y a un village à traverser. C'est l'occasion de constater que les Italiens ont géré de manière ô combien plus intelligente qu'en France le risque routier dans les villes. Je m'explique. Au lieu de multiplier les ralentisseurs de manière anarchique, sans aucun respect des normes en vigueur, les rétrécissements de chaussées, les panneaux Stop aberrants sur les axes principaux, ici, tout simplement, il y a des boîtiers de la taille d'un grand frigo, souvent de couleur orange qui sont disposés dans plusieurs endroits de la ville. Vu leur nombre important, je ne suis pas certain du tout qu'ils contiennent tous un radar à l'intérieur mais, dans le doute, le conducteur roule à la vitesse autorisée de 50 km/h; ça marche, j'ai pu le constater et quel plaisir de traverser de bout en bout un village sans être malmené par un ralentisseur à la pente agressive. Solution simple, efficace et conducteurs préservés.

A force d'opter pour les routes secondaires, je réalise que la fin de journée approche et qu'il va me falloir accélérer le rythme pour ne pas arriver trop tard à Milan. A Alessandria, je me résous à rentrer sur l'autoroute pour une petite centaine de mornes kilomètres. Peu avant l'arrivée dans la ville, un arrêt dans une station d'essence me permet de vérifier une nouvelle fois la frugalité de ma monture. 11,77 litres pour 425 kilomètres parcourus soit 2,77 litres/100. Hier, c'était 2,67 litres/100!

A la sortie de l'autoroute, je repère un motard qui me renseigne gentiment sur mon itinéraire pour rejoindre l'appartement réservé sur AirBNB. 

Et, peu après, arrive un grand moment pour moi. Je décide, après des années de résistance acharnée, de sortir de mon état de dinosaure. J'installe mon support de téléphone acheté juste avant mon départ et me connecte sur l'application Maps.Me sur laquelle André m'a rapidement formé il y a deux jours. Et je rejoins la rue où se trouve mon appartement dans un quartier calme de la banlieue de Milan. C'est fait, je suis rentré dans le monde moderne!