18 juin 1992 : Moto Journal publiait un comparatif opposant l’incontournable Transalp à trois routières, une 800 à cardan, la Suzuki VX, une quatre cylindres de même cylindrée, la nouvelle Yamaha Diversion qui rencontrait un succès certain (meilleure vente des six premiers mois de l’année 1992) et une 750 4 cylindres, la Honda Sevenfifty. Cela démontrait une fois de plus que le positionnement de la Transalp lui permettait de » balayer large », grâce à cette polyvalence extrême dont elle faisait preuve.
Et, là encore, elle fit étalage de se qualités puisque la conclusion était la suivante : « Mais, finalement, après mûre réflexion et à l’issue du décompte des points, la discrète Transalp sort en tête du comparatif. Ce qui ne veut pas dire que c’est la meilleure machine du lot. Simplement, par son origine « trail », elle a fait le choix de la polyvalence et au fil des kilomètres, cela paye ; Pas très performante, pas émoustillante, elle se fait oublier en accomplissant soigneusement et efficacement sa tâche quel que soit le contexte (ville, route, autoroute, duo, voyage). En alignant des kilomètres variés, on se prend d’affection pour ce fidèle et agréable coursier, à la fiabilité réputée. On lui reprochera juste un prix un peu élevé vu sa date de naissance et un freinage insuffisant. Pour le reste, il n’y a rien à changer ».
Une fois de plus, elle avait séduit les journalistes de Moto Journal et, plus ou moins consciemment, l’idée d’en acquérir une faisait son chemin.
Les chiffres des reprises sur le dernier rapport, très importants pour moi car ils correspondaient à l’utilisation que je faisais de mes motos, mettaient en avant la faiblesse des quatre cylindres dans ce domaine. Malgré ses 250 cm3 supplémentaires, la Sevenfifty était très loin des performances de la Transalp. Quant à la Diversion, elle frôlait la correctionnelle. Je pus d’ailleurs m’en rendre compte lorsqu’un ami me prêta sa Diversion. Son manque de couple me sauta aux yeux et je compris immédiatement que le quatre cylindres et ses hauts régimes ne me convenait décidément pas.
La Transalp n’était pas donnée (38650 francs, soit 5892 euros), mais j’avais le sentiment que l’acheteur en avait pour son argent.
Ce qui me frappe en relisant ces revues de presque vingt ans, c’est le côté humain qui transparait dans les articles ; je veux dire par là qu’une simplicité émanait des essais, avec des photos elles aussi simplement belles, sans clichés spectaculaires avec roue arrière ou genou par terre. A l’époque, j'étais en phase avec l’état d’esprit du journal car je sentais une proximité des journalistes avec le motard lecteur.
En outre, les dossiers étaient complets et je n’arrivais pas en fin d’article avec cette frustration que je ressens souvent maintenant en me disant que l’auteur a été très succinct dans ses explications. Le texte semble avoir perdu de son importance, et je trouve cela regrettable.
Mais je crois que je sors du sujet !