3 octobre 1996 : l’événement était annoncé en page 38 de ma revue ; la Transalp allait être équipée d’un deuxième frein à disque !
Dix ans après sa sortie, Honda s’était enfin décidé à offrir un freinage décent à cette moto. Malgré ma tendance à peu freiner, je ne me sentais pas très à l’aide dans les rares situations d’urgence où j’avais besoin de toute la puissance du freinage.
L’autre nouvelle, qui m’enthousiasmait moins, c’était l’annonce de sa fabrication en Italie, désormais. Je craignais alors une moindre qualité de fabrication, même si la partie mécanique ( moteur et installation électrique) continuait à être produite au Japon.
En recherchant mes vieilles revues, j’ai eu plus de mal à retrouver des articles sur la Transalp . J’ai du en perdre quelques unes, mais cela rejoint le sentiment que j’avais à l’époque, à savoir que cette moto faisait partie du paysage, qu’on ne faisait plus attention à elle, d’autant que, hormis des modifications mineures, elle ne changeait pas. Et on sait que le journaliste aime les nouveautés. Cela permet de rédiger un bel article et d’intéresser les lecteurs.
Le 5 juin 1997, ma revue hebdomadaire avait trouvé matière à parler encore une fois de cette indéboulonnable Transalp. Suzuki sortait sa Freewind, un trail à tendance routière, comme la référence de la gamme Honda, mais malheureusement animé par un monocylindre.
La conclusion était limpide : « La Transalp reste la référence. Impériale, elle profite de son V-twin et de son homogénéité légendaire pour dévoiler tous les petits défauts (protection, position de conduite, souplesse et allonge du moteur) de sa concurrente, une Freewind très alléchante, mais qui manque de rigueur dans sa définition de trail-GT »
Le freinage de la Transalp était (enfin !) jugé agréable et efficace et, petit détail bien pratique, un emplacement était prévu, dorénavant, sous le porte bagages, pour accueillir un antivol.
Malgré la différence de prix entre les deux motos (11 000 francs en faveur de la Suzuki, soit 1677 euros), rien ne pouvait me pousser à changer de monture.
Non, décidément, la Transalp était MA moto idéale alors que ma monture frisait les 180 000 kilomètres. Avec elle, des envies de voyages plus lointains étaient en train de naître. Deux mois plus tard, je décidais d’entamer un tour de la méditerranée à son guidon.