Le Repaire des Motards publie également un essai détaillé.
Là aussi, la position de conduite est louée pour son confort. Le tableau de bord est très lisible et complet. Personnellement, cette nouvelle génération de tableau de bord me rebute quelque peu. Les multiples possibilités de réglages m’inquiètent plus qu’autre chose. Quand je lis les explications du journaliste « Axé autour de quatre modes (Tour, Urban, Gravel et Offroad) fixant les assistances électroniques sur des valeurs prédéterminées, l'écran peut en délivrer les informations selon plusieurs ergonomies, de la plus complète à la plus directe. Deux autres modes permettent de personnaliser à ses souhaits le niveau d'intervention des aides à la conduite : délivrance de la puissance moteur, frein moteur, ABS, G-Switch (pour boite DCT), Wheelie et HSTC (contrôle de traction), j’ai envie d’appeler à l’aide. J’exagère …. à peine!
Cette évolution technologique n’est pas propre à Honda et je trouve même que le constructeur avait gardé une certaine réserve jusqu’à présent. Pour ma part, j’ai du mal à voir l’intérêt de suspensions pilotées alors que des amortisseurs de qualité suffisent. C’est d’ailleurs la conclusion du journaliste de Moto net qui a préféré l’amortissement classique du modèle Standard aux suspensions pilotées de l’Adventure Sports. Quant aux multiples modes à programmer en fonction du temps, du type de terrain et de son envie du moment, cela ressemble fort à ces appareils photos qui offrent une infinité de réglages et dont la très grande majorité des propriétaires n’en utilisent qu’un. Je ne suis pas contre le progrès mais je considère qu’il doit me simplifier la vie. Je réalise en écrivant cela que je fais partie de l’ancienne génération et que les plus jeunes vont intégrer sans le moindre problème ces nombreuses possibilités.
Contrairement à son confrère de Moto Net, le journaliste trouve que le bruit à l’échappement a perdu de sa séduction, avec une boîte à air moins présente. Encore un point qui m’oppose à la plupart des journalistes qui sont toujours demandeurs d’un bruit plus « vivant », c’est-à-dire plus bruyant. Personnellement, j’aime qu’une belle musique s’échappe du moteur mais cela ne veut pas dire qu’elle doit être trop présente. Je suis heureux de voir que le volume sonore passe de 78 dB à 73 dB. Il y a trois ans, je m’étais dit que, sans les bouchons d’oreilles, j’aurais peut-être trouvé le moteur un peu bruyant sur le long terme. De même, j’aurais aimé que la BMW 1250 GS soit plus silencieuse.
L’essai débute avec l’Adventure Sports qui fait preuve d’une grande agilité malgré son allure imposante. Les compliments pleuvent sur la boîte mécanique et son shifter (en montée et en descente) et sur la boîte DCT avec des changements de rapports « imperceptibles », sur le rayon de braquage , les reprises du moteur dès 2500 tours/minute, la qualité des suspensions. Sur ces dernières, il y a une différence de ressenti entre celles pilotées électroniquement («tapis volant survolant les imperfections du bitume») et celles de base plus rigoureuses.
Le journaliste a trouvé le moteur coupleux à bas régime et a noté une poussée énergique passé les 5000 tours/minute jusqu’à la zone rouge, mais toujours avec cette linéarité qui est vraiment une marque de fabrique de Honda.
Les qualités de la partie cycle ont été améliorées par rapport à l’ancien modèle, avec là-aussi, un petit avantage pour la version Standard avec les suspensions traditionnelles Le journaliste fait part de sa préférence pour les suspensions classiques qui offrent un meilleur ressenti. Peut-être qu’elles conviendront mieux aux plus sportifs des motards, les gros rouleurs optant pour le confort des suspensions pilotées.
La boîte DCT a encore fait un petit pas en avant. Cela ne m’étonne pas, c’est ce que j’ai constaté depuis mon premier essai sur la VFR 1200. Elle évolue sans cesse et je demande quelles sont ses limites. Pour moi, elle est un véritable progrès, bien au-delà de ces assistances électroniques et autres suspensions pilotées. En tout-terrain, cette boîte a conquis le journaliste. «Prenant le guidon du modèle DCT, on perçoit toute l’évolution de ce système en trois ans et du couplage à la centrale inertielle ». Il note même que le poids plus élevé n’est « plus guère perceptible ».
Au fur et à mesure que je lisais cet essai, je réalisais que, sous une apparence inchangée, la moto avait sacrément évolué dans presque tous les domaines. Du beau boulot de la part de Honda.