Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Cinquième partie: Honda 250 CBF, la discrète - Première virée en Dordogne

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Vendredi 19 novembre 2010: La petite Honda chauffe doucement sur sa …. béquille centrale, son premier « cadeau ». Accessoire indispensable pour moi et sur lequel, malheureusement, les constructeurs font souvent l’impasse.


Aujourd’hui, première virée pour le petit mono avec un peu moins de 300 kilomètres à parcourir jusqu’en Dordogne.

La double sacoche de réservoir est pleine, un gros sac, avec mon accordéon diatonique à l'intérieur,  a pris place sur la selle ; son arrimage s’est révélé aisé, grâce aux larges poignées de maintien du passager fixées à l’arrière.

Honda 250 CBF


Avant de trouver les jolies routes sinueuses, il faut se coltiner les lignes droites sans fin des Landes et je me stabilise aux alentours de 6500-7000 tr/mn, régime qui paraît pouvoir être tenu indéfiniment par le moteur.

Honda 250 CBF

 

Honda 250 CBF

 
Ce dernier fait preuve de vaillance lors de certaines longues montées et ses 21 petits chevaux se révèlent suffisants lorsqu’il s’agit de se dégager d’une file de semi remorques encombrants. Le 120-130 est atteint rapidement.

J’en viens à  me demander pourquoi cette cylindrée a peu à peu disparu du marché français. Plus je roule avec cette moto, et plus je lui trouve des qualités. Pourtant, au début, l’idée de me retrouver au guidon d’une 250 cm3 ne soulevait pas l’enthousiasme chez moi, mais, en définitive, avec un poids réduit (152 kgs tous peins faits), un monocylindre plus coupleux qu’un bicylindre, cette Honda se révèle apte à assurer une route sereine à son conducteur.

 
En outre, il y a cette faculté à plonger avec vivacité dans le moindre virage un peu resserré, à corriger sa trajectoire à tout moment d’une simple impulsion du bassin, ce freinage rassurant et cette tenue de route saine .
Je dois le reconnaître, je me fais plaisir sur ce petit mono.

Honda 250 CBF

Et, quand la circulation se fait plus dense, lors des traversées de villes, je loue sa maniabilité hors pair, digne d’une 125, meilleure en tout cas que celle de la Varadéro 125.

Bref, je découvre les joies de la petite cylindrée.

Un nouveau plein confirme la frugalité du mono : 3,26 litres aux 100.

Le froid est bien présent et l’absence totale de protection se fait sentir, au fil des kilomètres. Un pare-brise va rapidement s’imposer, en complément des manchons déjà installés.

Lors des quelques arrêts qui ont ponctué la parcours, j’apprécie cette qualité que j’avais oubliée sur une moto, la légèreté. Quelle facilité pour faire demi-tour, pour se garer dans les coins les plus inaccessibles ou se faufiler au pas entre les voitures.


J’arrive sur les hauteurs de Bergerac et j’enchaîne les virages avec gourmandise tant la vivacité de la moto m’incite à en rajouter un peu plus dans la prise d’angle, d’autant que les pneus, des Pirelli, accrochent très bien.

Honda 250 CBF

Les vignobles jaunis  me font oublier la grisaille ambiante et le froid persistant. J’aime bien le bruit plus présent, mais ô combien sympathique du monocylindre refroidi par air et j’arrive à destination, après quatre heures de route, sans courbatures, ni mal de fesses.

La nature est superbe, avec ses couleurs automnales, et, après avoir réchauffé mon corps transi près du poêle à bois, je repars pour une vingtaine de kilomètres sur les routes vicinales en me laissant porter par le pom-pom du petit mono, visière ouverte;

Le bonheur en moto, ce n'est pas plus compliqué que çà!

Honda 250 CBF

Honda 250 CBF

Honda 250 CBF

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