Cet exemplaire de la revue, je l'ai retrouvé, il y a quelques jours, dans la cave familiale, et je l'ai relu.
Ce qui m'a frappé, c'est que, il y a trente ans, les 250 cm3 étaient présentes chez la plupart des constructeurs.
Des monocylindres, des bicylindres en V ou en ligne, et même un quatre cylindres! Des routières plus ou moins sportives, du 2 ou du 4 temps, des trails. Bref, il y avait du choix à l'époque.
Aujourd'hui, tout cela est bien terminé. Après la 125, le motard passe directement à la 600. Même les 500 présentes, il n'y a pas si longtemps, ont disparu. Et il semblerait que la tendance, ces derniers mois, soit d'augmenter encore la cylindrée des motos "moyennes" (qui le deviennent de moins en moins, avec des puissances à la hausse).
Jusqu'à présent, je ne m'étais pas penché sur cette évolution. Mais, quand Marie, après avoir passé son permis, m'a dit ne pas vouloir d'une 500 ou d'une 600 qu'elle jugeait trop grosses, j'ai commencé à chercher ce qui était proposé sur le marché de l'occasion. Et c'est le grand désert qui m'est apparu!
Au même moment, Yamaha faisait une tentative en commercialisant la YBR 250. Le concessionnaire de Pau me permit de l'essayer et je dois reconnaître que la moto me fit plutôt bonne impression. Ce n'était pas le "poumon" que je craignais. Le petit monocylindre se révéla être plutôt vaillant avec une bonne disponibilité dans les bas régimes.
Mais, quitter Honda après trente ans de vie commune me chagrinait. Fiabilité exemplaire et concessionnaire du même tonneau, j'avais vraiment envie de rester dans la "maison".
A force de fureter sur les forums motards, j'en découvris un qui ne parlait que des 250 et notamment d'une Honda 250 CBF, concurrente de la Yamaha qui était vendue, notamment en Espagne .... soit tout près de chez nous!
Euréka! Il n'y avait plus qu'à essayer d'en trouver une là bas et de la ramener à la maison.
C'est dans ces moments là que l'on bénit l'Europe et les simplifications administratives qui en découlent.
Après avoir trouvé un site espagnol de vente de motos d'occasion, nous avons cherché, durant plusieurs semaines, l'occasion qui, à priori, nous convenait.
Ce fut le cas dans la région de Girona. Modèle 2007, 8300 kms, 2000 euros.
Il n'y avait plus qu'à aller là-bas, essayer la moto, et la ramener. Pas si simple quand 500 kilomètres nous séparent de l'endroit et quand il faut négocier en espagnol.
Heureusement, un motard Espagnol, rencontré un an auparavant lors d'une virée au Maroc, se proposa de voir et d'essayer la moto. Merci Santi! Tu nous as bien défriché le terrain.
C'est ainsi que, le 2 novembre au soir, un Trafic gris se dirigea vers Girona, avec à bord deux motard(e)s un brin impatients.
Vingt quatre heures plus tard, nous étions de retour avec une petite moto grise qui nous accompagnait.
Et, dès le lendemain, les formalités étaient accomplies.