La lecture d’une dossier de presse est toujours instructif. Quand on a une connaissance de la moto qui est remplacée par la nouvelle version, on peut y trouver des informations intéressantes avant de pouvoir vérifier, guidon en main, ce que donne la machine.
Avant tout chose, je peux faire le bilan de cette moto qui représente mon quotidien de motard depuis plus de quatre ans.
Quelles sont les améliorations que je souhaiterais lui voir apporter ?
En premier lieu, il y a ce tableau de bord qui, il faut le reconnaître n’est pas toujours d’une visibilité totale. Je le trouve trop sensible à la luminosité extérieure et il manque de contraste quand la lumière est trop forte. En fait, je le voudrais tel qu’il est quand le soir arrive ; il se pare alors d’une très belle teinte bleutée et est alors très lisible.
Le phare est moyen, surtout en code. Au début, je m’en satisfaisais car il marquait malgré tout un progrès par rapport au phare très insuffisant de la Transalp 600. Mais, au fil du temps, je l’ai trouvé trop faible. Il y a encore des progrès à réaliser pour arriver aux performances des voitures !
La fourche avant manque d’amortissement et de progressivité. Cela reste convenable et ne m’empêche pas de rouler quasi systématiquement sur des routes au revêtement souvent incertain à un bon rythme. Sur le modèle 2022, l’adoption de la fourche inversée a représenté un gros progrès et l’essai que j’ai pu réaliser avec ce modèle m’a clairement montré que le train avant avait énormément gagné en qualité d’amortissement.
Par contre, l’amortisseur un peu léger (faiblesse en détente notamment) sur ma version 2019 est resté au même niveau sur la version 2022. Personnellement, l’installation d’un amortisseur Fournalès a grandement amélioré la situation depuis maintenant 87 000 kilomètres.
Même si le bicylindre se révèle plutôt souple, je ne serais pas contre un petit progrès dans ce domaine. Quand on roule beaucoup avec une moto, il arrive des moments où l’on a envie de la laisser nous mener et la faculté à reprendre à très bas régime est dans ces cas-là une qualité importante. Je dois préciser que l’installation d’un pignon de 16 dents (que je ne regrette nullement)a rendu la moto un peu moins souple. On ne peut quand même pas dire que c’est un moteur pointu ! Les 471 cm³ se révèlent toujours prévenants avec une belle courbe de couple plate très agréable au quotidien avec un moteur répondant présent dès la première partie du compte-tours. Malgré ses petites 47,5 chevaux, il est inutile de monter les régimes pour avancer à un bon rythme. La bonne volonté du bicylindre est évidente.
Le pare-brise pourrait avoir une protection supérieure. J’ai essayé le pare-brise Givi un peu plus haut et large mais il limitait trop le rayon de braquage et s’avérait en outre encore un peu trop bas. J’ai donc remis le pare-brise d’origine que j’ai redressé avec des entretoises ce qui a amélioré la protection au vent.
Le frein avant est correct mais nécessite une certaine poigne lors des freinages costauds. Le double disque installé en 2022 a notoirement amélioré les choses. Toujours autant de progressivité mais un mordant plus prononcé et agréable.
Alors, cette nouvelle NX 500, répond-elle à mes attentes ?
Premier bon point, un tableau de bord qui est bien plus lisible et avec trois type d’affichage, (il est emprunté à la Transalp 750). Il bénéficie en outre d’un « collage optique pour améliorer la visibilité en plein soleil ». Je note aussi que le commodo gauche est simplifié, ce qui changera de celui de l’Africa Twin ou de la NT 1100 plutôt rebutant…; il est également rétro-éclairé à la différence de celui de ses grandes sœurs qui en auraient pourtant bien besoin !
L’éclairage est nouveau et Honda promet « un puissant faisceau dont la largeur a été accrue afin d'augmenter la visibilité et la sécurité en conduite de nuit »
Apparemment, il n’y aura plus de possibilité de réglage du pare-brise (actuellement réglable sur 40 mm).
Bien qu’identiques en apparence, les suspensions ont fait l’objet de réglages optimisés (modification du tarage des ressorts de la fourche, réglages différents pour la fourche et l’amortisseur).
Du poids a été gagné sur les jantes en aluminium désormais (800 grammes de moins à l’avant, 700 à l’arrière). Cela devrait générer un comportement routier encore plus évident dans le sinueux, mon terrain de prédilection.
Coté motorisation l’injection a été revue pour un gain dans les accélérations à bas régime et plus de progressivité dans l’arrivée de la puissance. A voir ce que ça donnera dans la réalité. Je ne m’attends pas à un énorme changement mais si le moteur se révèle encore plus agréable à l’utilisation, je ne suis pas contre !
Enfin, il y a l’esthétique. La nouvelle face avant avec ce nouveau phare change complètement l’apparence de la moto. Personnellement, j’aurais aimé des phares style Africa Twin. Rieju n’a pas hésité s’en inspirer pour sa nouvelle Aventura 500 et Honda avait la légitimité pour faire de même sur le petit trail de la marque. Mais j’attends de la voir dans la réalité car je sais que l’appréciation est souvent très différente quand on a la moto sous les yeux.
Au final, je trouve que la moto a évolué dans le bon sens même si, personnellement, une (petite) augmentation des débattements m’aurait parfaitement convenu (170-180 mm) pour plus de polyvalence et plus de possibilités en tout-terrain. Mais je suppose qu’il y a eu la volonté de garder une moto accessible même à celles et ceux qui ne sont pas très grands. D’ailleurs, la selle a été redessinée pour permettre de poser plus facilement les pieds au sol
Quant au nom choisi, je l’aime bien. Il me rappelle les NX 650 (Dominator) et 250 arrivées en 1988 et j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’essayer la petite 250 récemment. Je trouve que ça sonne bien, et pourquoi ne pas espérer un jour prochain une version un peu plus tout-terrain de cette novelle version NX. Je rêve peut-être mais cela fait tellement de bien !
Il va falloir maintenant se montrer patient jusqu’à l’arrivée de cette sympathique NX 500 dans les concessions.