Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Les Elephants au Nürburgring en 50 cm3

 L'histoire de l'ivresse, quel que soit le flacon, vous connaissez?

 C'est ce qu'ont dû se dire les journalistes de mon hebdo lorsqu'ils ont décidé d'aller à la concentration hivernale des Eléphants, en Allemagne, au guidon de 50 cm3.

1000 kilomètres en trois jours au programme, cela promettait d'être serré, même avec des cyclomoteurs débridés pour mieux s'insérer dans la circulation.

Neuf motos et pas d'autre alternative que de mettre poignée dans le coin. Avec une nette propension à l'arsouille entre les motards(es) qui n'hésitaient pas à  se coucher, prendre l'aspiration pour déboîter celui qui avait l'outrecuidance de les précéder; bref, les réflexes de leur adolescence furent très vite retrouvés!

150 kilomètres parcourus durant les cinq premières heures, le bilan était peu glorieux; alors, à fond tout le temps à 80-90 km/h, ils arriveront à destination à 20 heures. Avec un abandon, sur serrage,de la Gilera GSM.

Le retour fut de la même veine avec des descriptifs qui permettent de se mettre dans l'ambiance : "On déboule à quatre de front dans les virages, on fait des inters aux voitures dans les épingles..."  "l'essentiel .... obéir à cette règle d'or: ne jamais couper. Jamais. Le 50, c'est magique. on risque la luxation du poignet tellement on soude"

"La Yamaha n'avance pas. Alors on dégaine la solidarité motarde. Valérie est dessus,Yoyo à gauche, Fifèvre à droite et les voilà qui poussent sur les repose-pieds du passager. La petite TDR prend ses 90 compteur, comme tout le monde. Derrière, j'observe ça d'un oeil amusé quand une Clio bleue arrive à notre hauteur et balance un coup de gyrophare. Sourcil froncé des pandores, coup d'oeil réprobateur..."

 

Une belle bouffée d'oxygène cet "essai" alors qu'un course à la moto la plus puissante, la plus grosse, la mieux équipée était lancée entre les constructeurs.

Je pensais alors aux dizaines de milliers de kilomètres que j'avais parcourus au guidon de mon Peugeot 102 MS, adolescent, avec du bonheur plein la tête, parce que j'étais sur la route, comme les motards que je croisais sur leurs grosses cylindrées. Je me sentais proche d'eux, j'étais déjà rentré dans leur famille.

 

Moto Journal 8 mars 2001

 

Moto Journal 8 mars 2001

 

Moto Journal 8 mars 2001

 

Moto Journal 8 mars 2001

 

Moto Journal 8 mars 2001

 

Moto Journal 8 mars 2001

 

Moto Journal 8 mars 2001