Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Comparatif Kawasaki W 230/ Yamaha YBR 250. Hommage aux 250 cm3.

 

 

J'ai découvert la catégorie des 250 cm3 en 2010. Jusque là, je l'avais complètement occultée ... au même titre qu'une très grande majorité de motards, avec pour résultat une désaffection totale des constructeurs pour cette petite cylindrée. 

Pourtant, il fut un temps où il y avait pléthore de modèles présents sur le marché. je me souviens d'ailleurs du Moto Journal "Spécial essais" que j'avais acheté en juillet 1980 alors que je travaillais dans un snack à Lourdes pendant les deux mois d'été pour pouvoir me payer ma première moto (ce sera une Honda CG 125). Dans ce numéro, il n y avait une liste assez impressionnante des 250 disponibles: 2 temps ou 4 temps, routière ou trail, monocylindre, V-twin et même un quatre cylindres, il y avait l'embarras du choix à l'époque! Jusqu'à une version side-car...

 

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

Moto Journal Eté 1980

 

C'est grâce à ma compagne que je me suis intéressé aux 250. Permis gros cube en poche, elle refusa catégoriquement de remplacer sa 125 Varadero par une 500 cm3 qu'elle estimait trop grosse et trop lourde. Et c'est du coté de l'Espagne que nous avons dû nous tourner pour y trouver une moto d'occasion.

Par la suite, ayant très régulièrement pris le guidon des deux 250 successives de Marie, j'ai pu constater qu'elles marchaient très bien et je dois reconnaître que j'y ai pris goût. Les voyages réalisés avec (Grèce, Albanie, Montenegro, Croatie, tour de la mer noire, Angleterre-Pays de Galles-Ecosse, Portugal) ont révélé des aptitudes certaines au voyage et aussi une grande fiabilité sans oublier une économie à l'usage avec une faible consommation et un entretien réduit et peu coûteux.

Alors, quand Bruno, un ami parisien venu s'installer l'an dernier avec sa femme à Pau ( excellent choix!) m'a proposé d'essayer sa Yamaha YBR 250, je ne me suis pas fait prier. OK sans conditions! Ou plutôt si, qu'il m'accompagne avec la toute nouvelle Kawasaki W 230 de Béatrice pour que je puisse faire mon premier essai comparatif. L'occasion était trop belle d'opposer une moto toute récente avec une de 2007.

Plein soleil pour cette matinée du mercredi 9 juillet 2025 et une température idéale pour rouler à moto.

Pour commencer, je m'installe sur la YBR 250 qui ressemble fortement à l'ancienne CBF 250 de Marie. gabarit similaire, poids très proche (138 kilos à sec pour la Yamaha, 500 grammes de plus pour la Honda...), puissance de 15,7 kW pour la YBR et 16 kW pour la Honda. Les deux ont un frein à tambour à l'arrière. Bref, difficile de les différencier.

Pression sur le démarreur et le monocylindre se réveille dans le bruit caractéristique d'un moteur refroidi par air. Les bruits mécaniques vont directement du producteur au consommateur sans passer par le filtre du refroidissement liquide...

La Yamaha a un  gabarit assez important comparée à la Kawasaki W 230 qui parait minuscule à coté et je me sens bien installé. Tableau de bord à l'ancienne avec deux bonnes vieilles aiguilles qui se promènent derrière le verre protecteur; simple et lisible ce qui n'est pas toujours le cas avec les tableaux de bord modernes qui oublient parfois le mot progrès lors de leur conception. Modernes certes, mais pas forcément pratiques et quelquefois un peu trop complexes. La simplicité, cela a du bon d'autant que, dans le cas  présent, cela n'empêche pas l'essentiel des informations avec la jauge à essence et l'horloge.

 

 

Dans les rues de Pau nous menant très vite sur les coteaux de Jurançon, le moteur se révèle plutôt souple et je trouve que la boîte verrouille bien contrairement à Bruno qui la trouve parfois perfectible.

Dans la solide montée qui suit, avec plusieurs épingles, le monocylindre montre un couple largement suffisant à moyen régime et je me maintiens dans la plage 3-6000 tours/minute.

 

 

 

Au sommet, le revêtement devient parfois bosselé et la YBR abat un bel atout, le confort. Car les suspensions font très bien leur travail avec une fourche souple et un amortisseur absorbant lui aussi très bien les inégalités de la route. La selle est en outre confortable et logeable.

 

 

 

Le freinage répond présent à l'avant, sans mordant excessif; il est vrai que notre rythme n'a rien de sportif et que mon pilotage fluide ne sollicite que rarement  les freins de manière intensive. Le tambour arrière parait anachronique; pourtant, il est très réactif à l'action sur la pédale de frein, avec une belle progressivité et une efficacité réelle. L'idéal pour ceux qui comme moi, fréquentent les petites routes sinueuses pleines de surprises avec des virages dont l'angle se dévoile parfois au dernier moment.

 

 

 

Cinq vitesses seulement et, sur le dernier rapport, la moto roule à  un peu plus de 90 km/h à 6000 tours/minute. L'équivalent des régimes de la CBF 250. Décidément très proches ces deux motos!

 Honda 250 CBF

 

Le parcours sinueux se poursuit  et la moto est comme un poisson dans l'eau dans un tel environnement. Dans le rétroviseur, je vois Bruno qui a l'air de bien s'amuser sur la Kawasaki. 

 

 

Justement, un arrêt photo est l'occasion d'échanger nos montures. Bruno considère que la Kawasaki ressemble plus à une grosse 125.

A mon tour de vérifier.

Quand je m'installe dessus, je comprends ce qu'il a voulu dire. La différence de gabarit entre les deux motos est encore plus flagrante une fois assis sur la selle. Très basse sur la Kawasaki avec par contre un guidon assez large.

 

 

Le bruit du moteur est différente, un peu plus métallique, mais aussi moins rugueux quand on le sollicite. Il manifeste une certaine propension à vouloir monter en régime, distillant au passage un couple me paraissant plus faible.

 

 

De même, la position de conduite avec ce grand guidon incite à un pilotage plus incisif dans les entrées de virages. Même avec un modèle de 233 cm3 et 18 petits chevaux, on retrouve des gènes de la marque Kawasaki célèbre pour ses motos à tendance sportive. Le petit monocylindre montre une certaine vivacité qui fait passer la YBR pour un gros monocylindre (j'exagère un peu mais c'est pour donner une idée du caractère différente des deux moteurs).

 

 

Derrière moi, il y a deux éléments qui se manifestent avec un peu trop de rudesse, ce sont les amortisseurs. Une fois de plus, je ne peux que constater que le retour à cette ancienne technologie est certes très sympathique visuellement parlant en rappelant les motos de notre jeunesse mais très rarement à la hauteur au niveau des résultats. Entre le mono-amortisseur avec biellettes de la Yamaha (120 mm de débattement) et les deux amortisseurs et leurs 95 mm de débattement de la W 230, il n'y a aucune comparaison possible. L'une absorbe les chocs, l'autre se contente de les transmettre...

 

 

Au fil des kilomètres, la Kawasaki, toute belle soit elle ( vraiment superbe et bien finie) se révèle être la machine idéale pour les petits parcours. Vive, maniable, elle doit exceller en ville. Par contre, je la sens moins dans le rôle de la moto prête à abattre des kilomètres durant de longues heures.

 

 

En remontant sur la Yamaha, cette évidence me saute aux yeux. Pendant quelques minutes, je trouve d'ailleurs que la YBR est un brin "pataude" comparée à la W 230 agile comme une 125. Mais, très vite, je me laisse porter par son moteur moins vif certes, mais plus enclin à reprendre à bas régime tout en me sentant bien installé dessus, avec suffisamment de place. La Kawasaki me parait un peu trop menue pour mon 1,74 m. La Yamaha semble m'inviter à "tailler" la route et me rappelle la CBF 250 qui avait montré de belles dispositions  aux longues étapes en Albanie notamment.

 

Elle a en plus le bon goût d'offrir un réservoir de  19,2 litres ce qui donne des leçons d'autonomie à une BMW 1300 GS Adventure, avec une consommation moyenne de 2,5 litres à 3 litres/100.

J'ai testé sa souplesse lors de la traversée de Nay et elle m'a permis de rouler à 40 km/h sur le dernier rapport au régime de 2500 tours/minute. Un moteur bien élevé permettant de musarder quand on le souhaite, c'est appréciable!

Avec les deux motos, nous avons emprunté des chemins sans aucune appréhension. Pas sûr qu'il en aurait été de même avec l'imposante bavaroise même si le constructeur allemand cherche depuis bien longtemps à nous faire croire que sa moto est l'engin idéal pour s'aventurer sur les pistes... Rouler en toute décontraction avec une moto si prompte à réagir dans un virage qui se referme subitement, si facile à manier à l'arrêt et avec laquelle le demi-tour est un jeu d'enfant, cela a du bon.

 

Au final, c'est la "vieille" Yamaha qui recueille le maximum de suffrages pour mon goût personnel, celui d'un "roule toujours". Mais, au delà du résultat de cette confrontation pacifique ( et sympathique!), cette petite virée au guidon de deux motos de génération différente à l'architecture moteur très simple et à la puissance plus que mesurée m'a montré une fois de plus que cette cylindrée mériterait que l'on s'intéresse un peu plus à elle.

Il est même possible, avec une motorisation plus moderne, d'avoir une monture aux possibilités plus étendues et offrant une homogénéité plus grande. La Honda VTR 250 qui ravit Marie depuis maintenant quatorze années en est le parfait exemple et, à chaque fois que je lui emprunte sa moto, je me régale avec les 30 chevaux de son V-twin refroidi par eau.

 

 

Je vais en terminer avec ce plaidoyer pour la catégorie injustement boudée des 250 cm3. Les quelques heures passées sur un itinéraire sinueux nous ont enchantés; il est bien sûr indispensable d'éviter les quatre voies et plus encore les autoroutes pour apprécier ce type de motorisation.

En conclusion: vive les 250 cm3!

 

 

 

 

 

Caractéristiques techniques Yamaha YBR 250

 

 

Moteur

 

                   

Type : Monocylindre quatre-temps

  • Refroidissement : Refroidissement par air
  • Cylindrée : 249 cm³
  • Alésage x course : 74 x 58 mm
  • Taux de compression : 9,8 : 1
  • Puissance maxi. : 15,7 kW (21 ch) à 8 000 tr/min
  • Couple maxi. : 20,7 Nm (2,1 kg-m) à 6 500 tr/min
  • Lubrification : Carter humide
  • Carburateur : Injection électronique
  • Embrayage : Multidisque à bain d'huile
  • Allumage : TCI
  • Mise en route: Démarreur électrique
  • Transmission : Cinq vitesses en prise constante
  • Transmission finale : Chaîne
  • Capacité du réservoir d'essence : 19,2 litres
  • Capacité du réservoir d'huile : 1,55 litres

 

Partie cycle

  • Cadre : Acier à double berceau
  • Suspension avant : Fourche télescopique Ø 37 mm
  • Débattement avant : 115 mm
  • Suspension arrière : Bras oscillant
  • Débattement arrière : 120 mm
  • Frein avant : Simple disque Ø 282 mm
  • Frein arrière : Tambour Ø 130 mm

 

Roues / Pneus

 

  • Avant : Jantes en alliage coulé à 6 branches / 100/80-17M/C 52S
  • Arrière : Jantes en alliage coulé à 6 branches / 130/70-17M/C 62S

 

Dimensions

 

  • Longueur hors tout : 2 025 mm
  • Largeur hors tout : 745 mm
  • Hauteur hors tout : 1 065 mm
  • Hauteur de selle : 805 mm
  • Empattement : 1 360 mm
  • Garde au sol : 190 mm
  • Poids à sec : 138 kg

 

Coloris

 

  • Midnight Black
  • Lava Red (modèle essayé)
  • Galaxy Blue

 

Prix en 2008: 3990 euros

 

 

 

Caractéristiques techniques Kawasaki W 230

 

  • Moteur : Monocylindre 4 temps à refroidissement par air
  • Cylindrée : 233 cm³
  • Alésage x course : 67 x 66 mm
  • Taux de compression : 9.0:1
  • Système de distribution : Simple arbre à cames en tête, 2 soupapes
  • Système d'alimentation : Injection: Ø 32 mm x 1
  • Allumage : Electronique
  • Système de démarrage : Electrique
  • Lubrification : Lubrification forcée, carter humide
  • Puissance maximale : 18 ch {12.9 kW} @ 7 000 tr/min
  • Couple maximal : 18.6 N•m {1.9 kgf•m} @ 5 800 tr/min
  • Embrayage : Manuel, multidisque à bain d'huile
  • Boite de vitesse : 6 rapports
  • Entraînement final : Chaine
  • Rapport de réduction finale : 2.714 (38/14)
  • Frein avant : Simple disque 265 mm. Etrier : Double-pistons
  • Frein arrière : Simple disque de 220 mm. Etrier: Simple piston
  • Suspension avant : Fourche téléscopique de 37 mm de diamètre, débattement 117 mm
  • Suspension arrière : Doubles amortisseurs, précharge réglable, débattement 95 mm
  • Cadre : Double berceau, acier
  • Chasse : 99 mm
  • Pneu avant : 90/90-18M/C 51S
  • Pneu arrière : 110/90-17M/C 60S
  • Angle de direction G/D : 40° / 40°
  • Longueur : 2.125 mm
  • Largeur : 800 mm
  • Hauteur : 1.090 mm
  • Empattement : 1.415 mm
  • Garde au sol : 150 mm
  • Capacité de carburant : 12 litres
  • Hauteur de selle : 740 mm
  • Poids tous pleins faits : 143 kg

Disponibilités / Prix

  • W230 : bleu/noir, 

Prix: 5199 euros