Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Triumph Scrambler 1200: le scrambler en version trail - Essai de Moto Services

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Le premier essai de la nouvelle Triumph vient de paraître sur moto Services.

Il s’agit du modèle « de base » avec des débattements de suspensions plus faibles (200 mm quand même). Je me posais la question de l’efficacité des amortisseurs à l’ancienne. Je suis rassuré : « Parfaitement accordées, elles affichent une souplesse remarquable sur leur premier tiers de course, de quoi offrir une capacité d’amortissement conséquente sur tous les terrains ». Le travail effectué avec la firme Ohlins a porté ses fruits. De même, la fourche réagit bien avec une plongée limitée : « Sur les phases appuyées nous constatons que la fourche s’enfonce plus que d’ordinaire, normal avec son grand débattement, mais le transfert est tout de même bien contenu ».

Bref, tout ce que j’aime sur les trails est bien présent sur cette machine : «ses superbes suspattes filtrent idéalement les petites irrégularités et qui s’en sortent encore avec brio sur les plus grosses ». Triumph propose un Scrambler qui ne se contente pas d’offrir une ligne sympathique ; c’est bien à un véritable trail que l’on a affaire.

Bien sûr, la protection est minimaliste ce que ne manque pas de relever le journaliste. Il est évident pour moi qu’un pare-brise s’impose pour celui qui veut rouler régulièrement avec.

Coté moteur, et le contraire aurait été étonnant avec une cylindrée aussi importante, c’est excellent. Un couple constant, un caractère affirmé avec un calage à 270°. Le bicylindre dérivé de la Thruxton a été revu pour offrir un meilleur remplissage à bas et moyen régimes. En outre, la consommation semble maîtrisée (l’essayeur annonce 5,65 litres aux 100 à l’issue d’un test dynamique).

Je me demandais si on allait retrouver ce ressenti si particulier propre aux trails avec leurs grands débattements et leur fine roue avant de 21 pouces, mais je n’ai pas vraiment trouvé la réponse. Mais, ce qui apparait comme une (légère) critique de la part du journaliste (« il faut un tantinet faire preuve d’engagement au moment de déclencher les mises sur l’angle, on apprécie ensuite le maintien de cap en virage et la progressivité à passer du zig au zag. Certes, les enchainements rapides révèlent parfois un effet tire-bouchon, avec un redressement assez marqué entre deux prises d’angle. Aussi dans les courbes rapides passées à vive allure, on parvient également à mettre en défaut la rigueur du Scrambler ») est pour moi une qualité. Je ne vais jamais chercher les limites comme le font les professionnels et cette inertie que l’on trouve sur ce type de moto participe à la sérénité que j’éprouve à leur guidon. Ce « maintien de cap », cette « progressivité à passer du zig au zag », c’est tout ce que j’apprécie, bien plus qu’une vivacité trop grande, surtout quand cela se combine avec une fourche et une roue avant qui absorbe toutes les inégalités que l’on peut trouver sur le réseau secondaire français que j’affectionne. Enfin, la position de conduite semble se rapprocher de ce que j’aime avec des repose-pieds placés bas et un guidon haut.

Le freinage est bon (mais y-a-t-il encore des motos qui freinent mal ?).

J’aime beaucoup le tableau de bord qui réussit à allier le modernisme avec une présentation claire ; enfin un compte-tours visible ! La finition semble au top. Triumph a vraiment progressé au fil des années pour arriver à une grande qualité (visible qui plus est avec une parfaite intégration de tous les éléments).

Je note que l’échappement chauffe un peu trop la cuisse droite ; rien d’étonnant quand on voit son positionnement.

Cet essai m’a mis l’eau à la bouche. Triumph ne s’est pas loupé avec ce nouveau modèle qui concilie le style rétro et les qualités d’un trail avec un sens de l’équilibre très poussé. J’ai hâte de pouvoir faire un petit essai de cette moto.