Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Moto Guzzi V85 TT, le trail à l'italienne - La belle époque avant la descente aux enfers

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A l'époque, elles revendiquaient des qualités de tenue de route, de freinage et de confort que pouvaient lui envier les japonaises. J'ai d'ailleurs un souvenir très précis du petit bout de route que je partageai en 1984 avec une Moto Guzzi 1000 SP, près de Lannemezan. Ce fut bref car le V-twin italien s'échappa dans l'enfilade de virages, imperturbable, alors que ma Honda VTE 500 me faisait sentir ses limites. Peut-être que le motard devant moi avait également un autre niveau de pilotage que le mien! 

La présence systématique du cardan, le freinage intégral unique au monde à cette époque, le carénage intégral et les sacoches d'origine sur certains modèles, tout cela démontrait que les motos italiennes étaient de grandes routières.

Pourtant, quelque chose me chagrinait. C'était cette finition parfois à la limite de l'acceptable et une qualité de fabrication parfois douteuse. Je crois que c'est cela qui a fini par me détourner de la marque. Elle possédait pourtant tous les atouts pour séduire le gros rouleur que je devenais. C'est ainsi que je basculai dans le monde de la marque ailée, j'ai nommé Honda. J'y ai trouvé une sérénité permanente si précieuse quand on est constamment sur la route ( ou sur la piste) dans des pays parfois éloignés. 

D'ailleurs, dans les essais de la presse moto, c'est souvent ce qui était reproché à ces motos italiennes attachantes. Je suis parti à la pêche en fouinant dans mes anciens Moto Journal qui me sont souvent très utiles pour vérifier si ma mémoire ne me faisait pas défaut .

 

 

En voilà quelques extraits retrouvés dans la cave parentale:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et une belle publicité de 1979 qui donnait envie de prendre la route à son guidon....

 

 

 

 

 

 

 

 

Moto Guzzi était considéré comme un concurrent de la marque bavaroise BMW. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je n'ai jamais cessé de m'intéresser à la moto, à toutes les motos, mais je me suis peu à peu détaché de Moto Guzzi au fil des ans. Les modèles n'étaient pas renouvelés, ou bien à dose homéopathique. Pendant ce temps, BMW,l'autre marque européenne prenait son envol, osait concevoir d'autres types de moteur que le bicylindre à plat, puis réinventait ce dernier en repartant d'une feuille blanche. La marque italienne se limitait aux passionnés qui lui pardonnaient beaucoup mais elle ne renouvelait pas sa gamme, répétant à l'infini la même partition, avec juste quelques arrangements. Elle donnait le sentiment de stagner. 

 

 

De mon côté, je découvrais en 1990 le trail routier avec une Honda XLV 750 d'occasion et ce fut la révélation. Cette catégorie était celle qu'il me fallait, celle dont l'homogénéité permettait de passer des autoroutes aux pistes marocaines. Et je ne l'ai plus quittée depuis.

Moto Guzzi continuait sa longue descente aux enfers avec des chiffres de production de plus en plus faibles.