Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Yamaha 250 TDR: la rebelle

 A l'opposé de la sage Transalp arrivée un an plus tôt, Yamaha avait choisi une voie qui sortait des sentiers battus en présentant la Yamaha 250 TDR. 

 Fidèle à sa réputation, la marque aux diapasons avait osé mettre en production une moto, ni vraiment trail, ni vraiment routière avec un petit moteur 2 temps.

Dès le départ, la couleur était annoncée: le menu serait sportif et dispendieux, avec un moteur pointu et une consommation d'essence déraisonnable.

La petite Yamaha fut soumise à la même épreuve que la Transalp un an auparavant. Elle passa entre les mains de l'équipe de Moto Journal qui paraissait bien motivée sur ce coup là.

Et ils s'en sont donné à coeur joie, les journalistes, comme des gamins devant ce gros jouet qui promettait des performances d'une moyenne cylindrée avec son petit bicylindre, mais aussi, ils le constateront, une consommation digne des plus grosses motos.

Bref, au gré des arrêts station d'essence tous les 100 kilomètres auxquels devront ses rajouter les fréquents remplissages du réservoir d'huile, ils ont profité de ce moteur si vivant .... au dessus de 7000 tours/minute, ce qui nécessitait un usage permanent du sélecteur.

Elle n'a pas chômé, la petite Yamaha, a fait quelques caprices avec un allumage défaillant sous la pluie, mais a révélé des qualités routières avec un freinage puissant et une tenue de route excellente. Avec un poids tous pleins faits de 157 kilos, il y avait de quoi s'amuser sur les routes sinueuses. 

Le bilan de ces plus de 10 000 kilomètres menés tambour battant : une consommation moyenne de 8,80 litres aux 100 (9,47 en duo) avec un maxi à 11,87 et un mini à 6,59. Gourmande la bestiole!

Au niveau fiabilité, un  "très joli petit trou" dans la calotte du piston droit dû, semble-t-il, au dérèglement de l'allumage, mit un terme à l'essai.

Enfin, le contrôle du diamètre des pistons et des cylindres à la fin de l'essai révéla qu'un changement de pistons était à prévoir dans quelques milliers de kilomètres. C'était bien un deux temps, avec sa simplicité mécanique, mais aussi avec ses contraintes.

Pour ma part, bien que réfractaire au deux temps depuis mes débuts dans la moto, j'avais adoré cet essai hors normes où les journalistes avaient franchi les limites du raisonnable (rouler 27 heures sur 33 heures pour l'un des essayeurs, essai en duo pour un autre, un aller-retour Paris-Genève dont une bonne partie à 160 sur l'autoroute pour un troisième).

Ils sont fous ces Moto Journaleux, et c'est comme cela que je les aime!

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988

 

Moto Journal 21 avril 1988