Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Honda NCX 700 et 750: 25 ans après, l'enfant de la Transalp - La Honda NCX 750 face à la Suzuki v-Strom 650

Index de l'article

 

 

 

 

En 2017, j'ai eu l'occasion de prendre le guidon de la Suzuki V-Strom 650. J'ai beaucoup aimé cette moto et le seul reproche fut .... la brièveté de l'essai. J'aurais aimé rouler une journée complète pour me faire une opinion plus arrêtée, mais mes impressions fugitives furent plutôt favorables. J'ai eu le sentiment de retrouver grosso-modo les sensations que j'ai sur ma Transalp, ce qui est un compliment pour moi. Une moto facile, stable, homogène, avec un moteur largement suffisant et très agréable dans son fonctionnement. Ma seule réserve concerna les suspensions; je ne m'attendais pas à des débattements aussi réduits, se rapprochant plus des trails routiers actuels. Lorsque j'ai emprunté des routes bosselées, j'ai trouvé que la fourche avant réagissait plutôt fermement.

 

Dans le Moto Magazine de septembre 2017, il y a un comparatif de cette Suzuki avec la NCX 750. Quelles en sont les conclusions? Une Honda plus à son aise en ville, une Suzuki qui s'impose sur autoroute avec un confort supérieur. Sur les petites routes, les deux motos ont révélé chacune une belle tenue de route. Les qualités des suspensions de la Honda sont relevées. Il est vrai que j'avais constaté cela lors de mon essai en 2016

Côté moteur, il y a un moteur Honda avec lequel il convient de jouer sur le couple ( c'est d'ailleurs cette caractéristique qui me plait) et un moteur Suzuki "linéaire et peu expressif" . Je les trouve un peu durs avec le V-twin, les essayeurs. Pour ma part, j'avais apprécié un moteur rond et bien rempli qui permettait une conduite dans les bas et moyens régimes à un bon rythme. Comme d'habitude, je ne suis pas en phase avec les journalistes qui demandent toujours du "caractère", de "l'expressivité" alors que beaucoup de motards aiment ce type de motos faciles à piloter au quotidien sans pour autant être ennuyeuses. De toute façon, je ne m'ennuie jamais sur une moto, quelle qu'elle soit!

L'argument massue de la Honda, c'est bien sûr sa consommation (En moyenne durant l'essai, 4,3 litres aux 100 contre 5,1 litres pour la Suzuki. 4,3 litres également à 130 km/h sur l'autoroute contre 5,7 litres pour sa rivale). Et également la boîte DCT, unique dans la production motocycliste. 

 

Ce que je retiens de cet essai, c'est que Honda aurait tout intérêt à produire une Transalp nouvelle génération, comme il l'a fait (avec talent) pour l'Africa Twin. Je reste persuadé qu'il y a une place pour des trails de moyenne cylindrée moins routiers que les Tracer 700 ou NCX 750. Une nouvelle Transalp de 70 chevaux, avec des débattements de suspensions confortables et une position détendue aurait tout à fait sa place sur le marché.

L'Africa Twin est superbe, mais elle s'adresse à une clientèle aisée financièrement. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'aurai attendu presque trois ans avant de m'en payer une d'occasion (plus que quelques mois d'attente!). Un trail de même facture mais sous les 10 000 euros pourrait compléter la gamme et je suis certain que le succès serait là. D'ailleurs, certains l'ont déjà compris; KTM et Yamaha ne vont pas tarder à sortir leur modèle.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le même mois, Moto Journal, dans son numéro du 6 septembre 2017, oppose la NCX 750 à la Suzuki V-Strom, à la BMW F 700 GS et à la Yamaha Tracer 700. Le titre annonce la couleur : "La V-Strom donne la leçon".

 

Comme  très souvent, les journalistes entament l'essai par l'autoroute. Pauvres Parisiens! Dire que je débute les miens par les coteaux de Jurançon après trois petits kilomètres en ville! La V-Strom est la meilleure dans cet exercice rébarbatif pour un motard. Je note que l'essayeur critique la Tracer 700 en lui reprochant, outre sa selle dure, une position avec des jambes repliées et un guidon proche du buste, avec la "sensation d'être au guidon d'une petite moto". C'est exactement ce que j'avais ressenti et qui m'avait beaucoup gêné sur cette moto. Pour en rester sur cette moto, il lui est reproché des "suspensions trop sèches, gênantes quand on cherche à rouler tranquillement et déstabilisantes quand il faut hausser le rythme sur une route abîmée". Tout à fait d'accord, cela m'avait perturbé avec des réactions trop sèches du train avant peu sécurisantes.

A contrario, les suspensions de la Suzuki sont approuvées. Elles "absorbent toutes les irrégularités sans broncher et il ne reste plus qu'à se soucier des trajectoires" . Quand au V-twin de la Suzuki, "souple, agréable et doté d'une bonne allonge, il n'a rien d'ébouriffant et ne possède pas le supplément d'âme du bloc Yamaha. Mais il fait tout bien et s'avère un excellent allié dans toutes les situations".

Quant à la NCX 750, à priori le journaliste, Michael Tora, n'a pas trouvé chaussure à son pied en ce qui concerne le moteur puisque "son problème réside surtout dans le manque de plaisir qu'elle procure. Un grief que l'on peut imputer en partie à sa transmission robotisée DCT. Autre souci de la Honda: sa zone rouge qui vous coupe la chique à 6500 tours/minute".   Il est évident qu'il n'y a pas eu osmose entre les deux alors que, précédemment, dans le comparatif du même Moto Journal ,  il était écrit que "au bout de trois jours, celle qu’on boudait au début de l’essai deviendrait presque celle qu’on s’arrache"  

La BMW se révèle quant à elle homogène, avec "un moteur bien rempli et une partie cycle saine et équilibrée" mais elle est aussi plus coûteuse avec de nombreuses options pas nécessairement utiles comme le réglage électronique de suspension ESA.

Au final, quatre motos assez différentes. Parfait, il y en a ainsi pour tous les goûts!