Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Cinquième partie: Honda 250 CBF, la discrète - Le petit mono s'habille pour l'hiver

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 Jeudi 20 janvier 2011.

C’est étonnant comment un simple morceau de plastique peut transformer votre vie de motard.

Celui qui est à l’origine de ma réflexion s’appelle pare-brise universel Givi A 660 ; pas très grand (42,5 cm) pour 42 cm de large.

Hier, j’ai aidé Sébastien à l’installer sur le petit mono . Et c’est comme si ce dernier avait pris de l’envergure.

Esthétiquement, ça le grandit et, dès que je me suis mis aux commandes, j’ai tout de suite eu une perception différente de notre moto.

Honda 250 CBF

Malgré sa petite taille, ce pare-brise isole de l’extérieur et cela met le conducteur dans un tout autre état d’esprit. J’ai eu tout de suite eu envie d’avoir une position plus droite et dès les premiers virages, je me suis surpris à adopter une conduite moins incisive, plus progressive alors que, jusqu’à présent, la légèreté, la vivacité de la moto m’avaient incité à en rajouter un peu dans les mises sur l’angle.

A minuit, par une température négative, j’ai parcouru 40 kilomètres et la différence avec l’aller effectué quelques heures auparavant m’a sauté aux yeux. Ce pare-brise constitue un bon rempart contre les assauts du vent ; pour m’en convaincre, il m’a suffit, à quelques reprises de me lever sur les repose-pieds  et ressentir l’agression de l’air glacial qui régnait sur le plateau de Ger.

Mieux protégé, j’ai eu naturellement tendance à rouler plus vite, c’est logique.

A priori, les réglages du pare-brise sont bons car je n’ai pas ressenti de turbulences gênantes ; l’air est dévié vers le haut du casque et cela doit générer sûrement un niveau sonore plus élevé, mais comme je mets des bouchons d’oreilles, cela ne m’a pas perturbé.

Au passage d’un pont, j’ai ressenti une prise au vent latérale plus importante, mais rien de dramatique.

Bref, je ne regrette pas l’investissement et je suis même surpris de la transformation générée par l'installation de cet appendice. Je ne m'attendais pas à un changement aussi important .... et positif.

11 000 kilomètres, notre petit mono vient de rentrer dans le monde des motos de Grand Tourisme !

Il n’y a plus qu’à installer les poignées chauffantes ( cela ne saurait tarder) pour qu’il commence à rivaliser avec les BMW RT et Honda Paneuropean et Deauville …….

 

Honda 250 CBF

Honda 250 CBF

 Honda 250 CBF

Honda 250 CBF

 

Honda 250 CBf

 

 Honda 250 CBf

Honda 250 CBF

 

 

 

 

Il était une fois un motard qui adorait rouler, loin, longtemps, par tous les temps.
Rien  ne lui faisait plus plaisir que de charger sa petite moto pour partir à la découverte d’autres contrées.

Toutefois, quelque chose en lui rechignait parfois, à affronter certaines conditions de route, quand le thermomètre descendait trop bas dans son petit puits de mercure. Ce quelque chose, c’étaient ses deux mains qui lui faisaient alors savoir, qu’elles ne supportaient plus de telles souffrances, par des élancements insupportables, du nom d’onglée.

C’est ainsi que par une froide journée de janvier , en 1984, ce petit motard, qui devenait grand, décida d’installer des poignées chauffantes sur sa nouvelle Honda. Un bout de cuir, une feuille d’imprimante offset, du fil de constantan et l’affaire fut réglée. Enfin, il put rouler par des températures négatives sans sentir son corps de crisper sous les coups de butoir du froid ; son bonheur de rouler fut décuplé.

Quelques années plus tard, il installa sur sa première Transalp des poignées chauffantes achetées dans le commerce,  moins rustiques que les siennes et avec deux positions de chauffe. Avec les manchons déjà installés au guidon, il eut l’impression de rouler dans un palace. Le froid n’était plus un ennemi et il pouvait apprécier l’environnement glacial d’un paysage hivernal ; le plaisir était là , quelle que soit la saison.

Vous l’aurez peut-être compris, le motard c’est moi. C’est vrai que l’installation de ces quelques résistances électriques sur mes poignées fut vécue comme un grand moment de bonheur après mes quatre premières années de moto où, parfois, mes mains criaient grâce face aux morsures du froid. Je reconnais être parfois tombé dans l’excès  en leur faisant goûter , notamment , les « joies » d’une promenade hivernale par – 20 degrés !

Aussi, dès l’achat de notre 250 à l’entrée de l’hiver, l’achat de ce matériel était programmé dans ma tête.
C’est ainsi que, deux jours après avoir installé un pare-brise, des poignées Oxford Hot Grips ont pris place sur le petit mono.

Dans un essai comparatif de l’excellente revue moto Magazine, le « 60 millions de consommateurs » des motards, ces poignées étaient très bien notées.

C’est vrai qu’elles inspirent confiance avec une apparente qualité de fabrication. Et, comparées à mes vieilles poignées chauffantes installées sur mes Transalp, c’est le grand luxe avec quatre positions de chauffe. La seule chose qui me chagrinait, c’était le branchement direct sur la batterie préconisé par le constructeur mais il est indiqué sur la brochure technique que «  pour éviter que la batterie ne se décharge lorsque le moteur est coupé, le régulateur de chaleur est équipé d’un logiciel sophistiqué qui coupe automatiquement tout le courant aux HotGrips avant que la tension de la batterie ne soit trop faible. Cette tension est réglée entre 10,5 et 11 volts ».

Pratique pour les étourdis qui oublient d’éteindre le courant ou pour contrecarrer les actes des petits plaisantins éventuels !

L’installation s’est avérée assez facile grâce à l’accessibilité évidente du petit mono et surtout grâce aux compétences de Bruno et Dédé dont les compétences et la rapidité d’exécution n’ont d’égal que leur gentillesse et leur bonne humeur.

Après les avoir quittés, j’ai effectué les trente kilomètres qui me séparaient de mon domicile avec une joie certaine malgré les – 2 degrés.

Bien protégé derrière le pare-brise, avec une douce chaleur diffusée dans les poignées, j’avais l’impression d’être aux commandes d’une grande routière.

A nous les frimas de l’hiver !

Honda 250 CBF

 Honda 250 CBF

 

Dimanche 30 janvier 2011:

Enfin, nous allons pouvoir regarder ce qui se passe derrière nous sans avoir à nous contorsionner.  J'ai installé deux petites pièces métalliques, qui se fixent à l'emplacement des rétroviseurs pour permettre à ces derniers de gagner 4 centimètres environ de largeur. Le produit vient de BIHR, grossiste en pièces détachées pour motos.

 Je n'ai pas encore roulé pour voir le résultat, mais, à priori, cela semble suffisant pour avoir une moto qui rétrovise dignement! 

Une petite balade est prévue mercredi et sera l'occasion de vérifier le bien fondé de l'investissement.