Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Cinquième partie: Honda 250 CBF, la discrète - Sunday Ride Classic 2011

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J’ai découvert le circuit du Castellet en septembre 1981, lorsque je suis venu au guidon de ma Honda 125 CG assister à mon premier Bol d’Or.

 

J’ai le souvenir d’une longue route ( 650 kilomètres) pour arriver jusque là, d’un circuit gigantesque, avec sa célèbre ligne droite du mistral, d’un environnement superbe et d’une nuit blanche, installé dans mon sac de couchage, en bord de piste, près d’un haut parleur, afin de suivre, 24 heures durant, les péripéties de la course et, enfin, de la victoire de deux jeunes pilotes, Dominique Sarron  et Jean-Claude Jaubert. Le premier ne s’arrêtera pas en si bon chemin et remportera cette course mythique à sept reprises, dont la dernière en partageant le guidon avec son grand frère, Christian.

Sa vente au milliardaire de la Formule 1, puis sa fermeture au public, m’avaient attristé . J’aimais tant cette atmosphère particulière qui y régnait, avec ce sentiment, lors des week-end que j’y avais passés, d’être en vacances, ailleurs.


L’annonce de la Sunday Ride Classic dans cet endroit magique, au moment de Pâques, m’a donné envie de revoir ce circuit.

Et le petit mono eut la chance de ne pas partir seul..Il fut bien accompagné, par une Honda Deauville 700 noire, avec Yves au guidon, et par encore plus gros, une Yamaha 1200 Super Ténéré avec, à son bord, Claude et Evelyne.

Il avait été décidé d’éviter l’autoroute et j’avais concocté un itinéraire aux petits oignons, fait de virages, ,de tours et détours, propres à   favoriser l’agilité du petit mono au détriment de ses imposantes accompagnatrices. Manière de combler mon handicap de départ….

Malheureusement, le climat varia de l’humide au franchement mouillé et je vis vite s’éloigner la perspective d’un beau soleil accompagnant notre parcours sur ces petites routes qui mettent du baume au cœur.

C’est donc à l’énergie, mais dans une bonne humeur générale que nous avons affronté les éléments déchaînés avec, tout au fond de nous, cet espoir de quitter la pluie peu avant Marseille.  Ce qui fut le cas et permit de  faire sécher les quatre motards imbibés d’eau jusqu’à l’intérieur des casques !

Départ à 7 heures, arrivée à 20H30, ce fut une journée, …. comment dire…. intense.

Ce fut l'occasion de constater que le petit mono, malgré ses faibles apparences, offrait un confort plus que convenable, puisque, après cette longue journée, je ne ressentais pas de fatigue particulière, si ce n'est un léger mal aux fesses. En me demandant pourquoi cette moto au moteur vibrant, à la position de conduite moins "sénatoriale" que sur un trail, à la protection contre les intempéries limitée, se révélait être, en fait, une routière plus que convenable, j'ai tiré de mon petit cerveau l'idée que le poids plume, avec tout cela que cela induit au niveau facilité de conduite,  y contribuait largement. En effet, on la conduit instinctivement, cette moto, sans trop se soucier du virage qui se referme, en effectuant des demi-tours, les doigts dans le nez, en se garant avec facilité dans le moindre recoin de trottoir, en la béquillant d'une chiquenaude. Et, au final, on roule, l'esprit léger, et on fatigue peu.

La nuit sous la tente fut profonde et c’est avec émotion que je garai ma petite Honda dans l’enceinte du circuit, sous le soleil revenu.

La journée s’écoula comme dans un rêve. A peine avions nous quitté une moto splendide qu’une autre nous faisait  de l’œil en nous disant «  Viens m’admirer. Pas mal l’ancêtre, non ? ».

Effectivement, à chaque fois, nous restions ébahis devant la beauté de ces machines, devant leur état souvent proche du  neuf. A travers elles, c’est l’histoire de la moto qui s’écrivait devant nous, des Peugeot du début du 20 ième siècle jusqu’aux sportives des années 80.

Puis, il y eut le spectacle des motos en action sur la piste avec pour certaines d’entre elles, un bruit, une musique dirais-je, à bouleverser  les motards présents en nombre.
Je pense notamment à la MV Agusta 3 cylindres piloté par MONSIEUR AGOSTINI, lui-même, dont les montées en régime, étaient divines.

J'eus l'immense plaisir de voir Christian Sarron tourner au guidon de sa vieille Yamaha. Ce pilote dont j'ai suivi la longue carrière, de sa  première victoire en  Grand Prix 250 en Allemagne en 1977 jusqu'à ce Bol d'Or mémorable qu'il remporta en 1993 avec son frère, en passant par son titre de Champion du Monde 250 qu'il décrocha en 1984. Si l'on ajoute la "collection" de chutes qu'il détient, je peux dire qu'il m'a fait vibrer dans tous les sens du terme, ce garçon. Et, ce jour là, il montra une nouvelle fois, en titillant les deux pilotes du circuit au guidon de leur Suzuki GSXR de la dernière génération, qu'il avait encore un sacré coup de guidon et qu'il ne serait décidément jamais raisonnable. 

Bref, une journée excellente qui se termina par quelques kilomètres en moto, pour se rendre dans le petit village du Castellet et dans un sympathique restaurant ;

Au moment de me coucher, j’étais impatient du lendemain car je m’étais inscrit à la parade Moto Journal et mon petit mono allait effectuer deux tours du circuit de Castellet.

Malheureusement, un violent serrage du moteur, le lendemain, mit fin à mes rêves.

Heu, en fait, pour être plus  précis, le blocage du piston dans le cylindre, c’est moi qui l’ai connu en sortant de la tente, au petit matin. Dos bloqué ; la journée fut très longue avec, pour finir, une petite visite aux urgences organisée par les ambulances de la Côte d’Azur !

Entre le bouteille à moitié vide et celle à moitié pleine, je retiendrai la deuxième proposition et, pour le prouver, place aux photos !

 

N'oubliez pas vos lunettes de soleil; c'est beau et ça brille!

 

 

 

 

 

Les motos dans le parking: cela commençait bien!

 

Moto Guzzi Le Mans

Side car Watsonian

Norton Commando

Moto Guzzi V7 GT

Honda 550 Four

Yamaha 500 XT

Moto Guzzi Falcone

 

Les motos sur le circuit 

 MZ

MZ

Ossa 500

Vélocette

MV Agusta

Honda CBX 1000

Kawasaki 750 H2

Honda 500 Four

  Honda 400 twin Hondamatic

Honda 400 twin Hondamatic

 

 

 

 

 






 

 

 

 

 

Une Gold Wing de course!

 

 

 

 

Les motos en action

 

Monsieur AGOSTINI

 

 

 PS: j'ai beaucoup moins aimé la position couchée du retour, dans l'ambulance,comparée à celle de mon petit mono adoré. Je suis définitivement hermétique aux motos sportives!