Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Septième partie: Honda 250 VTR, la sauterelle rouge - Et l'amortisseur, dans tout ça?

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En 1995, j’avais décidé de changer l’amortisseur de ma Transalp et, après bien des hésitations sur le choix du modèle de remplacement, j’avais opté pour le Fournales, cet amortisseur atypique qui a la particularité de ne pas avoir de ressort. Avec lui, c’est l’air, et aussi un peu d’huile, qui se charge de tout.

C’était une époque où j’accomplissais, chaque week-end, un aller-retour Cahors-Tarbes, et je connaissais par cœur cet itinéraire, les moindres détails de la route.

Et, lorsque j'étais rentré, le dimanche soir, à Cahors, avec mon Fournales nouvellement installé, j’avais tout de suite ressenti une énorme différence ; la moto épousait les inégalités de la route, je négociais les virages plus vite, sans forcer, avec un sentiment de sécurité incomparable et dans un grand confort. Un véritable bonheur à la conduite.

 

Ma relation avec cet amortisseur se poursuivit sans heurts. Il supportait les plus fortes charges ; il me suffisait de mettre un peu plus d’air dedans. Moi qui voyageais alors beaucoup, je vis très vite que cela avait un avantage ; l’assiette de la moto ne variait pas et, une fois apprivoisé le poids supplémentaire, j’avais une moto toujours aussi vive, car l’angle de chasse n’était pas modifié.


En outre, il se révéla être d’une solidité totale en parcourant 350 000 kilomètres avec mes trois Transalp successives.


C’est donc avec intérêt que j’ai parcouru, il y a deux semaines, mes premiers kilomètres avec la VTR munie de cet amortisseur.


Qu’allait-il en être avec cette moto aux débattements bien plus faibles que ceux de la Transalp ?


Tout de suite, c’est le moelleux de l’amortisseur que j’ai noté, cette faculté à absorber avec souplesse les petites inégalités comme les gros chocs. C’est très agréable. Et cela ne se fait pas au détriment de la rigueur du fonctionnement. C’est moelleux, mais pas mou, pour résumer.


Pendant 250 kilomètres, j’ai roulé à un rythme modéré car la route était tout le temps mouillée (hé,oui, ce n’est pas une légende, il pleut souvent dans ma région, il n’y a qu’à voir combien les près sont verts autour de Pau pour se faire une idée !).

J’ai alors réalisé que je roulais de manière plus décontractée dans ces conditions piégeuses avec une adhérence faible et changeante, et donc à un rythme plus élevé. J’en ai déduit que l’absorption plus efficace de toutes les inégalités de la route était à l’origine de ce ressenti.


Enfin, le soleil s’est invité et j’ai pu hausser le rythme. Et mes impressions sont toujours aussi bonnes. La fermeté de l’amortisseur d’origine dont je me plaignais a disparu et, de plus, le guidage de la moto est plus précis. Ce qui m’a étonné, c’est que mon ressenti différent concerne aussi le train avant, que je trouve un petit peu moins réactif, mais plus « confortable ». Comme si l’angle de chasse, avec l’installation de ce nouvel amortisseur, avait été un peu modifié.


Après 500 petits kilomètres, le bilan est positif. Et, comme je l’avais constaté avec ma Transalp, je négocie les virages plus vite avec la même marge de sécurité.


Du bon matériel !


Il n’y a plus qu’à aller le tester sur les routes turques, arméniennes et géorgiennes, entre autres pour se faire une idée définitive.


Dans deux mois, nous en saurons un peu plus.