Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Un week-end avec la BMW 800 GS - Dimanche

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De nouveau, un départ au petit matin avant l’arrivée de la pluie prévue pour l’après-midi. Je fais le plein : 300 kms parcourus, 11,57 consommés, soit 3.85 litres aux 100. Décidément, les progrès en la matière sont réels , comme j’avais pu le constater avec la Transalp 700.

Je me dirige cers le Gers par Lembeye. Les courbes se succèdent et je les enchaîne à 110-120 avec un sentiment de sécurité total ; la stabilité de cette machine est superbe.

bmw 800 gs thermes d'armagnac


bmw 800 gs aignan

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Il est tellement vivant, ce moteur, que j’ai le sentiment de rouler à un régime supérieur à celui indiqué sur le compte-tours. Parfois, dans un virage qui se referme, je me force à ne pas rétrograder et reste en sixième. A partir du moment où la vitesse reste au delà des 60 km/h, il reprend sans coup férir avec vigueur à un régime entre 2000 et 2500 tr/mn.


bmw 800 gs gers
Au niveau ergonomique, les commandes au guidon ne sont pas évidentes. Lever le pouce pour éteindre les clignotants oblige à un effort ; la commande du démarreur n’est pas naturellement accessible, celle du klaxon non plus.
Quand au temporisateur du clignotant, c’est la fausse bonne idée car il éteint automatiquement les clignotants souvent trop tôt. Je sais, je chipote, mais c’est parce que je n’ai pas grand chose à lui reprocher à cette moto.

bmw 800 gs tilhac


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Ah, si, un détail esthétique. Le bocal de liquide de frein fait vraiment verrue au milieu d’un visage. Je l’ai remarqué quand Bruno m’a laissé sa moto mais, depuis, je ne le vois plus car je suis trop occupé à prendre du plaisir en enchaînant les courbes au son plaisant du Léo Vince.

Le temps gris, et humide ne m’incite pas à jouer les prolongations et je termine ma virée du week-end en début d’après-midi.

Je lave la moto qui porte les stigmates des 1000 kilomètres parcourus.

Et, le soir, quarante kilomètres d’autoroute pour la ramener à son propriétaire. Elle a 1600 kilomètres et je me stabilise à 5500 tr/mn, à 3000 tours de la zone rouge. A 140, elle semble vouloir aller au bout du monde. Il fait nuit et j’apprécie la puissance du code et du plein phare.

Un dernier plein, avec 13.40litres pour 325 kilomètres , soit 4.12 litres aux 100, confirme la sobriété de la moto.

La soirée s’achève avec Bruno et Jeanine et je leur raconte ma virée. Etonnamment, Bruno n’a pas remarqué le problème que j’ai rencontré avec la transmission. Pourtant, sa compétence et sa sensibilité mécaniques sont évidentes . Alors, style de conduite différent ? Le mystère reste entier.
D’autant que je n’ai pas le souvenir d’avoir lu ce type de remarque dans les essais de la presse moto.
En tout cas, je m’étais fait la même réflexion lors d’un essai rapide de la moto de démonstration du concessionnaire BMW de Pau, l’an dernier.
Si je débutais en moto, je mettrais ça sur le compte de mon inexpérience, mais après 700 000 kilomètres, il va falloir trouver une autre explication.

Pour conclure, cette BMW est une réussite. Pendant ces deux jours, je n’ai pas, pu m’empêcher de la comparer à la 700 Transalp que j’avais eu la chance d’essayer durant trois jours, il y a un peu plus d’un an.
En fait, les deux motos ne jouent pas dans la même catégorie. 24 chevaux de différence, une BMW haute sur pattes alors que la Honda est devenue plus routière par rapport aux anciennes Transalp, des suspensions à grands débattements sur la 800 GS. L’une est la douceur même, l’autre la vigueur. Sur la Honda, j’avais beaucoup aimé ce moteur sympathique accouplée à une transmission irréprochable, un train avant vif, un freinage couplé très efficace et sécurisant. Sur la BMW, j’ai retenu ce moteur excellent, au caractère joueur et une partie cycle à l’avenant.
L’un est un pur sang, avec du caractère ( moteur, transmission), l’autre un percheron. Et je crois, non, j’en suis sûr que le percheron me convient mieux. C’est juste une question de goût .
Je reconnais les qualités de la BMW, mais la douceur de la Transalp emporte mes suffrages au final. Ses 61 chevaux sont amplement suffisants pour moi et correspondent à mon style de conduite coulée.
En plus, après trois Transalp, je connais la fiabilité irréprochable de cette moto.
Comme quoi, au delà des qualités objectives d’une moto, le ressenti est essentiel. Je sais que j’aurais du mal à me faire au quotidien avec cette sécheresse dans les réactions de la transmission.

Une conclusion, malgré tout, s’impose : MERCI BRUNO !