Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Carnet de piste d'Alex - Le Mans 31 mars-1er avril 2018

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Vendredi 30 mars 2018. Le temps est incertain alors que je sors ma Transalp du garage. 

Prévoyant, j’enfile ma combinaison de pluie et, dix minutes plus tard, je me retrouve sous un véritable déluge. Courage, plus que 650 kilomètres à parcourir !

Je m’en vais assister à la première manche du championnat de France Superbike. Après son magnifique titre décroché en Promosport 1000 l’an dernier, Alex passe en catégorie supérieure.  Et ses performances de 2017 ne sont pas passée inaperçues vu qu’il intègre le Junior Team. Pour un passionné comme moi, c’est une équipe qui me parle. Vingt années qu’elle existe et qu’elle montre ses compétences. Derrière cette équipe, il y a le lycée polyvalent Le Mans Sud qui, chaque année, dispense une formation de mécanicien de compétition moto. Cela veut dire que, tous les douze mois, il y a une remise en question, avec 10 nouveaux jeunes en apprentissage. Je trouve cette démarche exemplaire et je suis émerveillé par les beaux résultats obtenus régulièrement avec ces jeunes en formation. 

Pour Alex, c’est une sacrée récompense de rentrer dans cette équipe. Il faut dire que, l’an dernier, il a été assez éblouissant. Je m’attendais à une année de découverte de la catégorie 1000, au guidon d’une moto toute nouvelle qui plus est, arrivée, juste avant la première épreuve de Lédenon. Et le voilà qu’il débutait les essais qualificatifs de Lédenon sous la pluie en seconde position et terminait 4ième de sa première finale. Deux épreuves plus tard, il était sur le podium, puis enchaînait deux victoires, dont une à l’énergie à Alès alors qu’il s’élançait de la 10ième position. Bref, il m’a épaté en restant aux avant-postes toute la saison. 

Alors que je roule, j’essaie d’imaginer cette année à  venir. J’ai conscience qu’elle va être autrement plus compliquée, avec un niveau bien supérieur.

J’arrive un brin frigorifié sur le circuit. Je suis heureux de retrouver Alex et Bruno, son père, passé de mécano attitré à observateur privilégié. Le Team se trouve au box numéro 2. Tout est propre, net, bien rangé. L’ambiance est sympathique mais studieuse. Les trois motos sont là, déshabillées.




Samedi matin. Les mécanos s’affairent autour des trois motos en vue de la première séance des essais qualificatifs. Les pilotes discutent. Il y a Louis Rossi, dont je garde en mémoire sa magnifique victoire en 2012 au championnat du monde de Moto 3 sur ce même circuit.  Il a ensuite passé trois années en Moto 2. Je le trouve nature, abordable. Le deuxième pilote, c’est le jeune Hugo Clère, champion de France en Supersport il y a deux ans et qui a effectué le championnat en Superbike l’an dernier. Pour Alex, c’est une chance de côtoyer ces deux pilotes et je me dis qu’il pourra beaucoup apprendre à leurs côtés. En outre, l’ambiance entre les trois est très sympathique. 

Alex va devoir intégrer un nouveau mode de fonctionnement. Les séances qualificatives sont de 40 minutes au lieu de 20 en Promosport.  Et, il y en a deux. Une dont le résultat compte pour la première manche  et l’autre pour celui de la deuxième manche.   





Le temps est incertain. Il a plu tout à l’heure et la piste n’a pas encore séché. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour découvrir des essais qualificatifs ! Car il y a aussi le paramètre pneus à assimiler. 

En Promosport, les pilotes ont un seul train de pneus pour tout le week-end. Ici, c’est beaucoup moins restrictif. Cela veut dire que les pneus sont plus performants mais il va falloir s’habituer à chercher ces nouvelles limites. Comme ses trois mécanos, Alex sera en phase d’apprentissage. Egalité entre les quatre !

Je vais m’installer à l’entrée du virage du musée. Les pilotes sont sur la réserve, l’adhérence de la piste semble incertaine.




Je retourne au box à la fin de la séance. Les discussions vont bon train. Les résultats ne sont pas bons.  Louis Rossi, 20ième, Hugo Clère 24ième et Alex 31ième. La raison ? Une mauvaise pression des pneus responsable d’un très mauvais grip. A priori, des pressions préconisées par Dunlop inadaptées aux conditions de piste. Alex a, en fin de séance, descendu la pression et a senti du mieux mais il était trop tard. Je le sens un peu déçu de n’avoir pas pu s’exprimer au cours de cette séance.
Il y a du monde dans le box, je vois des caméras, des pilotes interviewés. Cela change de l’atmosphère tranquille du Promosport !


J’apprends que les motos sont encore en cours de préparation. Le faisceau n’est arrivé du Japon que la semaine dernière et il va falloir le développer pour parvenir à améliorer la moto. C’est un peu la course contre la montre, avec les essais qualificatifs des 24 heures du Mans qui débutent dans trois jours.  





J’assiste à une manche de la coupe Honda qui s’effectue sur des CB 500 strictement d’origine hormis le pot d’échappement. C’est la seule course que je peux suivre sans bouchons d’oreilles !

C’est ensuite au tour des concurrents de l’European Bike. Au milieu des quatre cylindres, il y a le bruit sourd et caractéristique des V-twin Ducati. 


Je suis comme Alex, je découvre un nouveau monde. Depuis ses débuts en 2014 (catégorie 600), je viens le voir sur les courses et j’ai fait des rencontres. Mon carnet de piste dédié à Alex s’est étendu à d’autres pilotes que j’ai su apprécier. Il y a eu Thibaut Duchène, les frères Vaucher, les vaillants Bretons, Pierre Sambardier, Ludovic Rizza, Matthieu Thibault. J’avais mes points de repère, je commençais à me sentir comme à la maison. Ce week-end, je suis en mode découverte et j’aime bien cette phase un peu floue, ce moment où l’on est à l’écoute d’un endroit nouveau. Cela ressemble à mes impressions de voyage quand j’arrive dans une ville inconnue que je tente de comprendre.


15H30. Essais des Supersport. Dès le début, ça roule très fort. J’en comprends très vite les raisons quand la pluie s’invite après dix minutes d’essais. Il fallait être rapide tout de suite. Je retrouve avec plaisir Clément Stoll qui courait en 600 avec Alex, il y a deux ans. J’aime toujours autant son style et il envoie du gros gaz avec sa Triumph ! D’ailleurs, il réalise le meilleur temps. Il y a aussi Guillaume Pot qui a réalisé une saison exemplaire l’an dernier en 600 Promosport, après une saison prometteuse mais trop impulsive, en 2016. Quatrième temps pour lui. Bravo !

 





En fin de journée, c’est la deuxième séance qualificative pour les 1000. La piste est (enfin !) sèche. Alex m’a dit qu’il lui faudra un peu de temps pour prendre la mesure de ses pneus. Jusqu’à aujourd’hui, il n’a pas eu l’occasion de vraiment les essayer.

Je le vois qui augmente régulièrement son rythme. De retour au box, il indique qu’il a pu améliorer en toute fin de séance : 1.39.860, soit le 16ième temps. Hugo est en 1.39.268 le 12ième  chrono et Louis en 1.38.917 en 9ième position. 

Du bord de la piste, les différences de style entre les trois sont marquantes. Hugo est très vif dans son pilotage, Alex a gardé cette douceur qui le caractérise. Quant à Louis, il est entre les deux et j’ai noté qu’il « cassait » plus la trajectoire au virage du musée en redressant plus vite la moto et en accélérant plus tôt. 

Alex n’a pas le même amortisseur que Louis et Hugo. Il roule avec un EMC, entreprise française avec laquelle il travaille en étroite collaboration depuis des années en Promosport. Pierre Sambardier,  le technicien présent sur le circuit, procède à une analyse du comportement de l’amortisseur pendant les essais.

Il est loin le temps des courses d’antan, avec les réglages des carburations des moteurs, les bougies plus ou moins froides suivant les conditions de piste et les modifications apportées en fonction du ressenti du pilote. Maintenant, on se retrouve devant un écran d’ordinateur qui publie des graphiques incompréhensibles pour un motard lambda comme moi mais sûrement très révélateurs pour les spécialistes. 

Dans le box, Damien Saulnier est sur tous les fronts : interview, téléphone qui sonne régulièrement, instructions données aux  apprentis, discussion avec  ce grand Monsieur de l’endurance qu’est Dominique Meilland. Ce dernier est venu respirer l’ambiance du Superbike avant la grand épreuve des 24 heures du Mans des 21 et 22 avril. 

Les jeunes mécanos m’impressionnent par leur sérieux. Il y a une belle organisation au sein de l’équipe et chacun s’affaire dans le calme. 

Quant aux motos, à travers les discussions entre les pilotes et Damien, je comprends qu’elles vont évoluer. Le potentiel est là, mais il y a une marge de progression au niveau de l’électronique. C’est cette dernière qui détient les clefs des progrès futurs. Le faisceau arrivé tardivement ouvre le champ du possible, mais il va falloir l’exploiter dans le bon sens. Pour l’instant, Louis trouve que la moto pousse au rétrogradage, avec un régime moteur qui redescend trop lentement.

Pour Alex, c’est donc la connaissance des pneus qui pourra lui apporter un gain en performance. Il s’agit de s’habituer à des pneus plus performants, qu’il convient de mettre en contrainte pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Cela doit s’apprendre. Pour l’instant, je le sens à l’écoute de ces nouvelles sensations. Je lui fais confiance, il a jusque là montré qu’il comprenait très vite et savait mettre en application. Il n’y a pas de raison que ça change.








Dimanche matin. Les Supersport rentrent en piste pour leur première course. Je me suis installé entre les virages de la Chapelle et du garage vert. 

Bulle a réalisé le meilleur départ mais il a Clément Stoll collé à ses basques. Boulom et Antiga suivent juste derrière.
Grosse bagarre entre Enzo Boulom et Clément Stoll dans les deux tours qui suivent.

4ième tour. Pot, le nouveau venu, est 5ième.

5ième tour. Bulle et Stoll sont roue dans roue et ont lâché Antiga.

Stoll met la pression sur Bulle. Il finit par le passer au 7ième tour. Belle performance de Pot qui reste devant Cédric Tangre.
8ième tour. Stoll est impressionnant à la sortie de la Chapelle en glisse dans un style magnifique. Quant au rugissement du trois cylindres, quel bonheur !

Jusqu’au 11ième tour, pas de changement, si ce n’est que Pot a reculé à la 6ième place. Il chute sous mes yeux à la sortie de la Chapelle. La moto glisse sur la piste. Pas de mal, il remonte dessus et repart.

12ième tour. Lors du passage des attardés, Bulle recolle à Clément. Cela va être chaud pendant les quatre derniers tours ! 

Dans les deux tours suivants, Antiga se rapproche de Tangre. Il n’et plus qu’à 2 dixièmes derrière au 15ième tour. 

Dans cet avant-dernier tour, Bulle semble mettre un coup de collier. Peut-être avait-il gardé un peu de réserve pour la fin de course. Clément Stoll parait incapable de le suivre.  

Dernier tour. Bulle a une bonne seconde d’avance sur Stoll, Tangre est 3ième devant Antiga et Boulom. Pot, malgré sa chute, termine 9ième.





La catégorie des Pré Moto 3 arrive sur la piste. Parmi les concurrents, il y a un tout petit gabarit au point que sa moto, pourtant menue, paraît énorme. Il m’a semblé l’apercevoir dans le paddock, ce tout jeune pilote. J’ai lu qu’il fallait avoir au moins 12 ans, je pense qu’il doit en être très proche…. 

Il va réaliser une course solitaire en 6ième position mais les trois pilotes en bagarre devant lui vont finir par aller au tas ensemble au virage du Musée en fin de course, ce qui lui ouvre les portes du podium. J’imagine sa joie !








Les nuages s’installent peu à peu avant le départ des 1000 mais la pluie ne semble pas vouloir s’inviter. Heureusement, car les trois pilotes du Junior Team vont déjà devoir se frayer un chemin pour tenter une remontée ; inutile que ce soit dans des conditions climatiques difficiles.


1er tour. Louis Rossi est 12ième, Hugo 14ième et Alex 21ième. Tout va bien, les trois ont fait un bon départ.

Devant, Guarnoni et Foray prennent le large. Le freinage au garage vert et l’entrée dans le virage sont spectaculaires.

2ième tour. Louis et Hugo ont gagné chacun une place.

3ième tour. Devant moi, Hugo fait le freinage à son co-équipier. Net et sans bavure !

4ième tour. Roberto Rolfo est 4ième. C’est étrange de retrouver ce pilote en Championnat de France. Je me souviens de lui quand il participait au championnat du monde de moto au début des années 2000. Un excellent pilote à l’époque qui fait preuve d’une belle longévité.

5ième tour. Hugo est 10ième devant Louis. Alex a rétrogradé en 23ième position, mais il repasse 21ième au tour suivant.

7ième tour. Hugo est déchaîné, il est remonté à la 7ième place. Louis est 11ième, Alex 20ième derrière la BMW n° 110.

9ième tour. Hugo est 6ième ! Alex s’est défait du 110, il est 19ième.

13ième tour. Guarnoni fait un festival devant. Il possède une avance que j’estime à six secondes sur Kenny Foray. Alex est passé devant Monticelli sur sa Kawasaki.

14ième tour. Hugo est remonté à la 5ième place. Belle performance après un départ en 24ième position ! Louis est 10ième. 


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Je retrouve l’équipe au box en train de débriefer. Le départ fut mouvementé avec un passage dans les graviers pour Hugo et sur les vibreurs pour Louis et Alex. Partir loin derrière, c’est  courir le risque de l’accrochage, de  la chute au premier virage.

Quelques images de ce départ un peu chaud :
https://www.youtube.com/watch?v=o-2aLm6Xeno&feature=youtu.be&app=desktop

La discussion s’engage autour des améliorations à apporter au frein moteur, au moteur violent à la reprise. Je me fais discret dans mon coin, mais je suis aux anges au milieu de cette équipe. J’ouvre grand mes yeux et mes oreilles, heureux d’être ici pour cette première épreuve de l’année.












14 heures. Le soleil, bien que voilé, requinque l’organisme un peu trop agressé à mon goût depuis deux jours avec le vent, le froid et la pluie. La Honda CBR 500 Cup va débuter. Je fais un tour sous l’auvent qui abrite les motos. Il y a de tous les âges au niveau des concurrents même si la jeunesse a pris le pouvoir.

Il y a une gamine avec son père. Elle doit avoir 14 ans. Hier, elle a été classée 1ière Junior, à la 14ième place au général. Tout à l’heure, je discutais avec Thomas Wolfarth, un copain d’Alex, heureux de son temps de qualification lors de la deuxième séance d’essais (3ième).  Je m’installe au virage du raccordement. 

1er tour. Romain Lecarpentier a 4 secondes d’avance !   Je sens que ce pilote va tuer le championnat tant il semble avoir une longueur d’avance. Il va parcourir les 12 tours à un train d’enfer, laissant les miettes aux autres pilotes. Je suis la course de Thomas qui restera longtemps avec le groupe des poursuivants avant de lâcher prise et de terminer à une belle 5ième place. Quant à la petite Amélie Triffet, elle termine de nouveau première Junior à la 12ième place.


Je poursuis ma promenade dans les différents endroits du circuit en me posant dans la tribune située au niveau de la chicane après la ligne droite des stands. Elle est pleine. Cela me change du public clairsemé présent lors des épreuves Promosport. Les 600 vont entamer leur deuxième course.

C’est le départ avec une envolée de Bulle qui a l’air bien décidé à remettre le couvert après sa victoire en première manche. Boulom est derrière, suivi par Antiga et Stoll.

Au 3ième tour, Boulom s’empare de la tête mais Bulle réplique au tour suivant au freinage de la chicane. Pot, 5ième, est menacé par Tangre. Ce dernier le passe au 5ième tour.

6ième tour. Stoll est 3ième mais Bulle et Boulom semblent vouloir s’échapper devant. Bau, le 108, a pris le meilleur sur Pot.

9ième tour. Bulle poursuit sa course en tête, mais Stoll a retrouvé sa 2ième place et s’accroche. Dans les trois tours suivants, Clément Stoll donne le maximum pour contenir l’écart (une seconde environ). Il nous gratifie d’un magnifique freinage à la chicane avec la Triumph qui se tortille. Mais, au même moment, le speaker annonce Bulle meilleur tour en course. Je pense que c’est plié. Effectivement, Bulle accroit son avance.

Au 14ième tour, elle est de deux secondes environ. Boulom précède Antiga et Pot a réussi à passer le 108.

Dernier tour. Bau pique Pot au freinage de la chicane mais Guillaume ressort mieux. Cela risque d’être chaud entre les deux jusqu’à la ligne d’arrivée ! 

C’est fini. Bulle signe le doublé mais Clément Stoll a montré une belle détermination lors de cette première épreuve de l’année. Quant à Pot et Bau, je les vois se congratuler manifestement heureux de leur belle bagarre.



17H15. Dernière course du week-end. J’ai le cœur qui bat un peu plus fort. Ils sont 41 pilotes au départ.
Je me suis installé à l’entrée du garage vert.

Au premier passage, Louis est 8ième, Hugo 11ième et Alex 19ième. Devant, Guarnoni est parti pour un remake de la première manche avec Foray à ses trousses.

2ième tour. Alex est 20ième.

4ième tour. Louis est 9ième devant Hugo. Ce dernier passe le turbo et gagne deux places en doublant son co-équipier et Perret.

6ième tour. Guarnoni et Foray ont déjà fait le trou. Erwan Nigon est déjà à plus de 3 secondes derrière. 

8ième tour. Alex gagne une place en prenant le meilleur sur Monticelli. Hugo est 7ième , Louis 9ième.

9ième tour. Alex a Railton et Pagaud en ligne de mire. Va-t-il pouvoir remonter sur les deux concurrents ?

Oui, c’est net, il leur reprend du temps et passe le 15, puis le 39 au 14ième tour. Mais ce dernier reste dans son sillage alors qu’il ne reste que 3 tours à parcourir. Hugo n’a pas pu résister à Sébastien Suchet.  Il est 8ième. C’est au tour de Louis de céder sous les assauts de David Perret. Il est  10ième.

Guarnoni termine avec une confortable avance de près de 4 secondes sur Foray. Lussiana est 3ième, il a un style très impressionnant sur sa BMW et ses freinages avant le garage vert  sont spectaculaires.

Comme dans la première manche, Hugo Clère termine 1er dans la catégorie Challenger (moins de 28 ans).







Je rentre au box. Les conclusions des pilotes n’ont pas varié. La moto a du potentiel mais il va falloir améliorer le fonctionnement de l’électronique.

Alex a l’air satisfait. Il a tourné régulièrement en 1.39 pendant la course. Je note qu’il a effectivement gagné 15 secondes au total par rapport à la première manche, soit en moyenne 9 dixièmes au tour, ce qui n’est pas rien.

 


Il est temps pour moi de reprendre la route. Cela tombe bien, j’adore ça ! J’ai l’esprit léger après ce premier week-end de course. Bien sûr, Alex n’est pas rentré dans les points mais je suis certain qu’il a beaucoup appris pendant ces deux jours. 

Comme à son habitude, il a progressivement augmenté son rythme, sans brûler les étapes. Je suis sûr qu’il est heureux dans cette équipe que j’ai senti soudée. J’ai hâte de la retrouver dans trois semaines sur le circuit de Nogaro. Entre-temps, il y aura eu la mythique épreuve des 24 heures du Mans. 

La saison est bien lancée!